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Le Bar Nabé
19 septembre 2004

Expérience interdite : le blog vivant

Faites gaffe, c'est long.

On peut en faire tout et n'importe quoi en fait. On peut raconter sa vie comme on le souhaite et par le bout de la lorgnette qui nous intéresse.

  1. La génèse d'une idée :

Après un an (un peu avant en fait) d'activité, je me suis demandé dans quelle direction mon blog allait bien pouvoir évoluer parce que je considérais que je me répétais, que mes sujets de discordes avec moi même diminuaient comme peau de chagrin (je vous ferai grâce d'une description à la Balzac).

 

C'est à ce moment là que je vais faire preuve d'intellect en citant une source.

Tina Kieffer, directrice en chef de la rédaction de Marie-Claire, disait dans la dernière émission '+ clair' de Canal que…

(en plus, y'a Daphnée, c'est plus intéressant comme émission avec Daphnée que sans)

… que, à propos de son Marie-Claire d'aujourd'hui par rapport à celui d'il y a cinq ans :

« Il faut changer de maquette parce qu'on s'ennuierait » et « un journal, ça vit, ça évolue ».

 

Je vous passe sur la crédibilité de ma source, d'autant plus que je n'ai jamais lu Marie-Claire, ou alors chez le dentiste mais ça fait longtemps que je n'y ai pas été. D'ailleurs, ce n'est pas bien. Bref.

 

Alors, voilà quelques mois, j'ai réfléchi (voui, voui, avec beaucoup d'efforts en faisant gniiiiiiiii avec la bouche, ça marche un peu).

Je me suis demandé si je pouvais changer de maquette. J'ai modifié la tête du blog en bleu joli. Mais n'est pas Emilie qui veut.

Je me suis aussi dit que mes notes devaient être plus intelligentes, mais là, j'avoue, objectivement, j'ai raté. Le challenge était trop relevé, comme la sauce aux poivres vert de la cantine la semaine dernière.

Je me suis aussi demandé ce qu'on pouvait faire avec un blog, s'il pouvait devenir plus participatif, si je pouvais faire un blog avec plein de mains (c'est fou ce qu'on

peut faire avec plein de mains). Mais cela demande une réflexion beaucoup plus intense que je n'étais pas à même d'effectuer.

 

  1. L'application d'une idée :

Je décidais comme date butoir, mon blog-anniversaire pour agir.

Juste avant, malheureusement, je déménageais chez canalblog pour fuir des défauts de plus en plus présents de la plate forme précédente. Je simulais alors avec un mois d'avance (je suis très impatient) ma disparition dans un texte dityrambique qui n'avait d'autres ambitions que de résumer mon année de blog.

Un bilan de santé mentale, je ne savais pas encore où j'allais dans mon esprit. Ni comment.

 

Un grand nombre de lecteurs a suivi et je les en remercie chaudement (une poignée de mains virile pour les gars, une grosse bise pour les filles).

C'était un faux départ comme il en fleurit de nombreux et souvent. Il y en a un superbe chez Guybrush actuellement d'ailleurs (enfin, j'espère que c'est un faux, avec les blogueurs, on ne sait jamais. Hé hé !).

Arriva mon blog-anniversaire. Je me devais de respecter ma parole de principe, je devais changer quelquechose. Il est vrai que je n'ai pas eu de bol parce que j'ai polémiqué juste avant (et non pas : j'ai poli Mickey, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit) sur un sujet impossible à entamer avec mes méthodes.

(on a même cru que c'était pour faire de l'audimat comme un pale programme de TF1, ce qui a été le summum de la vexation pour quelqu'un comme moi qui tente l'intégrité et l'ouverture de gueule franche).

 

J'ai disparu le 4 septembre, en faisant disparaître Boblebidibul (dont tout le monde se plaignait d'être un surnom impossible à écrire) dans une dramaturgie digne d'un bel épisode de Santa Barbera (et sur ce coup là, lecteur, ça te barbera).

 

Rupture au scalpel sans effusion de sang (mais pas sans effusion de maux ou mots).

 

Ecriture : les spécialistes ne pourront pas dire que cela ne peut pas être un exercice de style.

1. Citation du notaire actant la fin de Gazobumeu,

 

2. Création sous un nouveau pseudo d'un nouveau blog,

 

3. Attente d'être découvert (parce que c'est une évidence, à écrire une note par jour ou presque, un lecteur peut reconnaître son auteur – principalement lorsqu'il ne se cache pas et qu'il utilise des jeux de mots discut   ables-),

 

4. Mise en scène de la découverte avec l'explication que Bidibul se cache et contrôle Barnabé depuis le début (dès la première note de Barnabé, j'expliquai qu'une autre voix (conscience ?) intervenait dans les notes. C'était le cheminement pour expliquer plus tard que Barnabé & Bidibul ne seront plus qu'un.

La découverte s'est faite plus rapidement que prévue (dix jours au plus) mais j'écrivais alors la suite de mon scénario avec cette histoire de second ordre entre les deux protagonistes.

 

Comme vous pouvez vous apercevoir, mes deux blogs (feu Gazo et Barnabé) ont été utilisé avec préméditation.

J'ai essayé avec mes moyens d'emmener les lecteurs.

Sans la prétention d'être un auteur de vrais livres (avec des pages qu'on corne et qu'on remplit de mayonnaise en mangeant des frites), j'ai tenté un truc vague avec un blog.

Mais on ne peut pas tout faire avec un blog. Comme on ne peut pas parler de tout non plus.

 

  1. Le pourquoi du comment :

On ne peut pas tout faire avec un blog.

Dans mon cas, tout simplement parce que dans un blog, on lit une note après l'autre, tandis que dans un livre on suit une ligne directrice et on prend l'ensemble du récit dans sa globalité.

Dans un blog, on prend rarement du recul, on ne réfléchit pas toujours à dix notes d'écart parce que c'est éphémère et que c'est fait pour ça (c'est ça le truc important de la note).

Donc, je n'ai pas forcément réussi mon entreprise avant gardiste mais je reste persuadé qu'un lecteur fou qui reprendrait mes notes depuis un mois ou plus chopperait le fil rouge qui, pour moi, est dispersé avec évidence.

 

Je ne le demande pas aux lecteurs, je me suis fourvoyé mais cela ne m'empêchera pas de réessayer peut-être un jour.

C'était ambitieux, mais en aucun cas orgueilleux, c'était un essai. Pas une lubie.

 

Donc, Tina Kieffer disait que pour ne pas ennuyer le lecteur, il faut faire des changements. Moi, le lecteur, je le secoue comme un prunier.

C'est normal que des prunes se perdent au vol (euh, je ne sais pas si la prune est le bon exemple).

Mon blog évolue et vit et mourra un autre jour peut-être. Parce qu'il est comme moi.

Et puis possibilité à ne pas négliger : je n'étais pas clair. Mais, cette possibilité, je commence à m'en balancer par épuisement de justification.

 

  1. Barnabé :

Dans les nouvelles règles de Barnabé, c'est une note, une page (pas aujourd'hui) parce que, pour une note quotidienne, ça me permet de me donner des limites (je suis capable d'écrire pendant deux heures sans penser au boulot…) et ça doit aider les lecteurs qui n'ont pas que ça à faire de s'ennuyer ici. C'est la logique du net (on n'écrit pas par sms aujourd'hui par hasard).

Chez Barnabé, je ne vois pas ce qui est très différent d'avant sauf que je crains de retourner vers de la répétition (ce que je ne manquerais pas de faire souvent de toute façon). Mais il paraît que Barnabé n'a plus rien à voir. Bon.

La dérision, l'humour potache, le chaos ne font pas de mal de temps en temps.

J'aurai peut-être du prévenir tout le monde avant de tenter mon expérience.

La prochaine fois, je placerai un gros panneau sur vos moniteur : « Attention, expérience en cours ».

(ironie)

 

Par exemple, ma note concept, qui j'espère sera suivie par d'autres. Elle part dans n'importe quel sens entre la question et la réponse. Ça m'a permis de rappeler à nos mémoires l'histoire de Fignon et de ses 8 secondes et de vous faire patienter entre les deux bouts.

C'était du n'importe quoi en conserve mais ça m'a amusé.

Sûr qu'il n'y avait pas des phrases sujet-verbe-complément dans une note thèse-antithèse-synthèse.

 

  1. Lecteurs adorés :

Lorsqu'on a un lectorat de fidèles, il faut les choyer, les flatter, ne pas les bousculer. Bizarre comme conclusion dans un espace de liberté ?

Je sais que cette conclusion est fausse et qu'un blog n'a de compte à rendre à personne. Encore moins son auteur.

Il y a d'autres paramètres qui rentrent en compte comme l'évolution des rapports entre blogueurs.

 

Mais concrètement, si mon espace d'expression doit être dirigé par d'autres obligations que ma seule imagination, je peux fermer boutique.

Enfin, pensez vous réellement que ce type d'essai gratuit à deux balles puisse aboutir à une hausse de ma publicité personnelle ? Est-ce une manœuvre afin d'attirer plein de personnes ici ?

Je ne le pense pas et ma baisse de lectorat en est une preuve.

Logique pour un nouveau blog (tous les liens sont les bienvenus, un presse purée Kinder Surprise en cadeau).

 

D'ailleurs, il était intéressant de constater qu'un public de blog ne se fait pas comme cela, à moins d'un coup de chance : l bon blog au bon moment par rapport à la quantité de blogs qui existent et pour lesquels nous n'avons pas d'affinités immédiates.

C'est sur la durée que se forme un 'public'. Ce n'est pas une découverte.

Chose très intéressante cependant, mon nouvel anonymat relatif pendant dix jours m'a permis de regarder ailleurs plus attentivement et de découvrir des perles de blogs, très drôles et très intelligents. J'avoue que je me contentais depuis un moment de mes favoris. J'en ai d'autres et j'en suis heureux.

Voilà un bon point positif entre autres.

 

Des points négatifs à ces histoires de changements de domicile et de nom, c'est la mauvaise interprétation qui aura pu être faite. Ça ne s'est pas fait sans mal mais curieusement, beaucoup de personnes ont pris du recul sur l'utilisation d'un blog tandis que d'autres se sont vus trahis et snobés.

 

 

Je vais désormais reprendre des notes à la con comme j'aime les faire, je ne fais pas de notes pour être adulé, j'aime bien raconter tout et n'importe quoi.

Dernier point et pas le moins important.

J'ai l'impression de devoir me justifier sur des conneries.

Faudrait peut-être pas oublier que ce n'est qu'un blog. Alors cette note, pour peu que vous soyez encore ici et que vous ayez suivi mes cheminements, est foncièrement chiante.

Je souhaitais simplement dire qu'on ne pouvait pas tout faire avec un blog.

En fait, je suis sûr que c'est l'inverse d'où le faible intérêt de cette note que Bidibul aurait pû écrire s'il ne pourrissait pas dans la forêt.

Hé hé !

;-)

(et voui, j'ai le chic de faire des trucs que personne ne comprend, mais être d'accord avec soi est déjà un début)

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Commentaires
L
à force de pas comprendre, je pense que je vais choisir d'arrêter de chercher.
B
Si tu t'es embêté à tout lire pour en arriver là, tu n'avais qu'à lire la dernière phrase de la note.<br /> <br /> Sinon, je te confirme, tu n'as pas compris.<br /> :-p
L
plus je lis ton explication, et plus je me demande pourquoi mon pote Bidibul pourrit au fond d'un bois...<br /> en gros tu vas faire du 'pas-pareil-mais-presque-paske-un-peu-tout-de-même' sous une forme 'pas-pareil-mais-presque-ou-enfin-si-un-peu-tout-de-même'.<br /> C'est ça ?<br /> *repart sans avoir rien compris*<br /> :(
U
Bien secouée ! C'est pas que j'aime pas les montagnes russes, mais d'habitude je choisis d'y monter ou pas.<br /> Cobaye, hamster ou souris de laboratoire ... autant dire que j'ai l'impression d'avoir les dents qui poussent.<br /> Bon, une fois que j'ai ralé, ça va mieux, donc, je ne t'en veux pas vraiment.
J
ben non Barnabé on ne peut pas tout faire avec un blog, mais à te lire, je trouve que tu arrives à en faire pas mal, de choses, finalement... ;-)
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