Parigos...

Autour d’un plat touristiquement libanais, je me suis osé, par je ne sais quel travers, à sous-entendre, comme on le fait souvent, que les parisiens, étaient un genre à part.
Je me suis trouvé bien bête (retenez vos réflexions à ce sujet) quand la sagacité fine de mon partenaire de purée de pois (ou de je ne sais plus que légumineux) m’a poussé dans mes derniers retranchements.

Alors qu’est-ce donc qu’un parisien ?
Voyons tout cela en vrac (car c’est épuisant de faire des notes construites qui ne sont lues finalement qu’à peine 24 petites heures en général).

Tout d’abord, je parle du parisien comme le parisien ou la parisienne (car la parisienne peut-être bien pire).

Le parisien est dans l’ensemble assez chic et porte des vêtements marqués. Il se vestimente aux Galeries Lafayette afin d’admirer, comme tous les ans, les belles décorations de Noël que JP Pernaud ne manque pas de nous faire admirer dans son journal de 13h et dans son émission ‘Combien ça coûte ?’.
Ce qui me différentie d’un parisien selon ces critères, c’est que lorsque je me sens à l’aise en jean assoupli par une décade ou un jogging, il préfère le tweed et le velours.

Le parisien a toujours un petit chien cabot qui jappe autant qu’on aurait envie de lui faire faire le tour du périphérique à contre sens de la circulation à coups de pompes cloutées.
Le chien du parisien ne fait que des crottes propres ramassées dans un adorable petit sac en papier recyclé ce qui déculpabilise forcément les propriétaires quand il pense aux kilos de bouses et aux litres de méthane rejetés par les vaches

Si le Yorkshire n’était pas disponible dans le salon de toilettage hyper – moderne, le parisien a un chat qu’il s’évertue à conserver au chaud de son canapé ou de son lit afin qu’il n’abîme pas les pneus des Mercedes avec ses griffes en se faisant écraser (mais le parisien s’en fiche, le chat a 7 vies).

Le parisien trouve cela normal de faire 6 étages sans ascenseur parce que cela lui permet d’habiter dans le second arrondissement et que cela vaut bien des petits sacrifices à hauteur d’un plafond d’immeuble haussmannien.

Le parisien a souvent une Smart ou une Twingo afin de se donner bonne conscience car il pense qu’une petite voiture pollue moins et cause moins d’embouteillages (sic).

Le parisien sort beaucoup et c’est cela sa principale justification à ceux qui vantent les sorties rupestres d’une vie dans des pavillons de banlieue.
Il est vrai qu’à sa décharge, Paris présente énormément de moyens de se divertir entre Pigalle et le Musée d’Orsay.

Le parisien pars toujours en vacances en suivant l’autoroute qui passe par Lyon. C’est normal puisqu’il ne connaît que Lyon, Megève ou la côte d’azur. Le parisien doit d’ailleurs effectuer ses transhumances en groupes de véhicules le même jour aux mêmes horaires afin de ne pas se retrouver dans des lieux trop oxygénés d’un seul coup.

Le parisien est stressé car sa vie est trépidante. Il a des responsabilités relatives à son appartenance à la capitale.
Donc le parisien va souvent dans un club de Gym-tonic ou faire des UV, qui, s’ils sont cancérigènes, lui permettent au moins de suivre une chromothérapie.
De ce fait, le parisien se dit ‘achement bat et sportif. La popularité du jogging au bois de Boulogne n’y est pas étrangère.
Il est sûr cependant que le parisien doit se prendre en charge afin de se maintenir en forme.

Afin de s’assurer qu’il est bien traité selon les honneurs attendus, le parisien est forcément de mauvaise humeur quand il daigne sortir à plus de 10 km de la région parisienne.
Le parisien n’est jamais content de sa ville mais trouve les autres villes bien pires.

Le parisien s’étonne toujours qu’on puisse vivre ailleurs qu’à Paris, c’est pour cela qu’il découvre la campagne au salon de l’agriculture. Pour lui, Paris rime avec culture. Ne sait-il pas que dans agriculture, il y a culture ? Bon, il y a agri aussi mais on s’en fout.

Le parisien est divorcé ou célibataire parce que le mariage est ringard et qu’il ne faut jamais se montrer chez Michou deux soirs de suite avec la même personne. Et aussi parce que sinon, les statistiques qui disent qu’un mariage sur deux échouerait dans cette cité seraient erronées.
Ce qui me fait dire que le parisien est libéré.

Il y a aussi le cas des supporters du PSG, mais c’est particulier car tout le monde se doute que si la cuvette du parc des Princes (bah tiens, rien que ça !) se remplie, c’est pour accueillir des prétendants au statut de parisien primaire (celui qui croit l’être) et non pour voir du vrai football.
Les plus dangereux sont ceux qui se font passer pour des parisiens mais qui n’ont pas le style.
Comme partout, il y a des resquilleurs.

Vous comprendrez que le panorama n’est pas exhaustif et que seul le parisien remplissant tous ces critères est réellement parigo tête de veau.
Il doit bien y avoir des aspects oubliés aussi importants mais je vous laisse personnaliser la description.

Moi qui suis originaire du 9-3 ( !), je pense avoir relayé là la plupart des avis débiles (sauf pour le PSG) sur cette catégorie d’individus qui forme cette relation particulière entre les provinces et la capitale.

N’empêche que… parisien tête de chien.

Comments

[parigot]

le problème à paris c'est qu'il n'y a que des provinciaux qui se prennent pour des parisiens.

[Hémisphère M]

Mouaif, on tombe quand même vachement dans la caricature gratuite là aussi...

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Vive la province! Nous on aime bien les Parigots...surtout ceux qui viennent se paumer sur nos petites routes de montagne, étroites et sinueuses, là où on peut tout juste se croiser à deux. On les voit les habitués des boulevards, posés comme des grosses crottes, tétanisés par le vide, à la limite de se conchier! Mort de rire les provinviaux sur ce coup-là!!!

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[Igor le castor]

parisien tête de chien...

[Hémisphère M]

Je ne comprends pas bien là... "parisiens" sont ceux nés à Paname? Ou y vivre suffit? Parce que ce n'est pas vraiment la même mentalité non plus. Des vrais titis, y en a plus très lourd.
Donc en conclusion: les petits plats libanais c'est quand même vachement bon.