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Le Bar Nabé
12 septembre 2005

Le jour des possibles

De l’inutilité de son travail.
C’est une majorité de personnes, qu’importe le contexte social ou le moral des troupes, qui n’auront jamais été réellement utiles.
Objectivement, chaque travail mérite salaire et chaque travail se justifie pour répondre à un besoin. Donc, le remplissage de cette nécessité est utile pour l’entreprise publique ou privée.

De là à ressentir à une profonde utilité pour ce qui nous occupe la majeure partie de la journée…
Je suis donc efficace pour être inutile.
Et je ne parle pas là d’utilité sociale ou même humanitaire.

Il y a des jours où mes préoccupations me semblent d’une futilité exacerbée.
Comment peut-on finalement changer d’états physiques et psychologiques (énervement, lassitude, réflexion, gazeux, liquide) pour des histoires navrantes de clients, d’industries, de paquets de rondelles.

Les rapports humains en sont faussés dans le jeu de dupes.
A quoi ressemble-je ? Pour qui me prends-je ?
On se fait donner et prendre de l’importance transparente. On se fait mousser ou mastiquer pour quoi, pour qui ?

Qui a inventé le travail d’abord ?
Pourrait-on vivre sans ? Non. Sauf que ce n’est pas le travail qui est en jeu mais le salaire associé.

Il ne faudrait pas travailler pour l’argent.
(Chose complètement impossible aujourd’hui)

Le plus frustrant, en restant sobre et réaliste, c’est bien d’avoir envie de jongler avec le minimum vital pécuniaire et le maximum vital passionnel et de ne pas oser ou savoir le faire.

Bref, c’est lundi sous le ciel gris.

 

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Commentaires
A
Regarde ta montre<br /> Il est déjà huit heures<br /> Embrassons nous tendrement<br /> Un taxi t'emporte<br /> Tu t'en vas, mon cœur<br /> Parmi ces milliers de gens<br /> C'est une journée idéale<br /> Pour marcher dans la forêt<br /> On trouverait plus normal<br /> D'aller se coucher<br /> Seuls dans les genêts<br /> <br /> Le lundi au soleil<br /> C'est une chose qu'on n'aura jamais<br /> Chaque fois c'est pareil<br /> C'est quand on est derrière les carreaux<br /> Quand on travaille que le ciel est beau<br /> Qu'il doit faire beau sur les routes<br /> Le lundi au soleil<br /> <br /> Le lundi au soleil<br /> On pourrait le passer à s'aimer<br /> Le lundi au soleil<br /> On serait mieux dans l'odeur des foins<br /> On aimerait mieux cueillir le raisin<br /> Ou simplement ne rien faire<br /> Le lundi au soleil<br /> <br /> Toi, tu es à... l'autre bout<br /> De cette ville<br /> Là-bas, comme chaque jour<br /> Les dernières heures<br /> Sont les plus difficiles<br /> J'ai besoin de ton amour<br /> Et puis dans la foule au loin<br /> Je te vois, tu me souris<br /> Les néons des magasins<br /> Sont tous allumés<br /> C'est déjà la nuit<br /> <br /> Le lundi au soleil<br /> C'est une chose qu'on n'aura jamais<br /> Chaque fois c'est pareil<br /> C'est quand on est derrière les carreaux<br /> Quand on travaille que le ciel est beau<br /> Qu'il doit faire beau sur les routes<br /> Le lundi au soleil<br /> <br /> Le lundi au soleil<br /> On pourrait le passer à s'aimer<br /> Le lundi au soleil<br /> On serait mieux dans l'odeur des foins<br /> On aimerait mieux cueillir le raisin<br /> Ou simplement ne rien faire<br /> Le lundi au soleil
P
Il nous fait un petit coup de calgon le barnabé ?
J
Je mets donc un point d'honneur à travailler le moins possible par jour!
A
Lu il y a quelques années un bouquin (fort mal écrit d'ailleurs) qui expliquait que le problème de notre société était qu'elle était basée sur le travail et que donc on culpabilisait ceux qui n'ont pas de boulot et qui n'arrivent pas à en trouver.<br /> <br /> D'ailleurs, les idéologies capitalistes et marxistes sont toutes les deux basées sur une idéalisation et une exaltation du travail. L'entrepreneur dynamique créateur d'emploi d'un côté, le fier travailleur tourné vers l'avenir socialiste de l'autre.<br /> <br /> Mais pourquoi ne pas imaginer une société basée sur le volontariat ou la nécessité. On ne travaillerait que lorsqu'on en a envie ou besoin et le reste du temps, on ferait des choses tout aussi utiles comme des loisirs, de l'art, du bénévolat, ...<br /> Bon, ça demande une sacrée révolution culturelle dans nos cultures occidentales. C'est pas demain la veille que ce modèle sera imaginé de manière viable.
A
LaVitaNuda, c'est le problème quand on passe de trop bonnes soirées le samedi, si tu veux mon avis. Le dimanche on se remet, et le lundi on décompense. Du coup la réalité du monde du travail nous saute à la figure dans toute sa beauté (beurk). ;-)
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