Le jour de l'humeur mauvaise
Je ne peux pas vous parler de ce que j’ai envie.
Et comme je ne suis pas forcément de bonne bonne bonne humeur
ce matin, y’a des matins comme ça (air connu), je dériverai l’actualité ce
jour.
Avec mes confuses.
Ah Papon, ce cher Papon qui est encore assez vivant pour
continuer de se repaître tranquillement en dehors d’une prison. Sans doute
encore protégé politiquement pour que son état de santé soit pris en
considération et pour que plus personne n’en parle aujourd’hui.
Il y aura cinq minutes d’infos au JT lorsqu’il cassera enfin sa
pipe.
Et Didier Tallineau.
Il a été condamné en 2002 pour 30 de réclusion criminelle avec
20 ans de sûreté.
Il avait tué deux femmes (23 ans et 19 ans). Une récidive.
Mais Didier a un cancer de la plèvre. Ce sont des
choses qui arrivent et ce n’est pas vraiment très drôle. Il a 39 ans.
« Grâce » à son état de santé, il a été libéré en
décembre 2004 afin de se faire soigner
décemment au domicile de ses parents sans mesure de surveillance régulière. C’est la loi Kouchner
qui permet cela.
Evidemment, il y a appel de la décision, multiples études
médicales pour déterminer le nombre de métastases qui le rongent et son niveau
de douleur. Il va ou risque de retourner en prison.
Et là, je me dis que j’en ai rien à foutre de Kouchner.
La situation me choque toujours autant et je refuse l’émotivité
et la compassion face à un meurtrier aux portes de l’Enfer.
Mais vous savez, hein, vous me connaissez. Et je me retiens.
Et puis, je ne suis pas concerné puisque je ne suis pas
victime.
Mais tendre l’autre joue pendant la première est encore rougie
de larmes…
N'empêche, vous avez évité un laïus plus abouti sur les excuses communicatives et politiques de Bush.
Ne me remerciez pas.