Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Bar Nabé
23 septembre 2005

Le jour du changement de perspective

Je n’aime pas me faire klaxonner au feu. Surtout quand l’avertisseur ne m’était pas adressé et que le vert du tricolore venait à la seconde de s’allumer. Alors par soutien avec la voiture qui me précède en dormant, je roule doucement.
Je n’aime pas les piétons qui imposent leurs traversées. Ni les voitures qui sortent avec autorité de leurs ridicules priorités à droite de routes départementales alors que je vaquais sur ma nationale.

Mais souvent, je klaxonne ces andouilles qui n’avancent pas aux feux. Je fais valoir mon état de piéton sur tous les passages cloutés en m’engageant face aux voitures trop véloces. Et lorsque je viens de la droite, je m’avance au milieu de la chaussée parce que quoi, zut alors, c’est mon droit.

Tout est une question de point de vue.
A chaque fois, je sais que j’ai raison.
C’est cela lorsqu’on est de mauvaise foi.
C’est une question de manipulation de principes. Juste pour se donner bonne conscience.

Adaptabilité au bord de l’hypocrisie pourtant si aisément rejetée.
Sensation de franchise bafouée.
Parce que je crois que finalement, ceux qui suivent avec trop de rigidité leurs justes principes ne sont pas ceux qui s’en sortent le mieux.
Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais.
C’est dommageable. Ce sont donc ceux qui profitent qui gagnent.
Je ne suis pas un profiteur, je suis capable de m’accommoder aux situations. Question de point de vue.

Le raisonnement est valable dans toutes les situations de la vie.

l1572728

L’image du cyclone est bonne et d’actualité cynique.
Les vents sont dans un sens à l’entrée dans la tempête.
Puis l’œil du cyclone, étonnement calme.
Ensuite les vents tournent dans l’autre sens.
Il faut être là. Question de point de vue. L’idée générale du compromis peut soulager la conscience.

L’œil du cyclone est là.
Je sens les autres vents venir.
Je vais vendre mon âme au Diable.
Il me suffit juste de trouver des excuses.
Du genre, on ne fait pas toujours ce qu’on veut. L’essentiel est ailleurs. Les autres feraient pareil…

Publicité
Commentaires
A
Cela dit, quand tu veux faire valoir tes droits légitimes et indiscutables de piéton à traverser sur un passage clouté alors qu'arrive en rugissant un 38 tonnes qui ne veut visiblement pas s'arrêter, tu as quand même tendance à reconsidérer la question du respect absolu des principes et à finalement, pendant quelques instants, ne pas les trouver si importants que ça.
V
Ouais, je me fais souvent la même remarque. Comme les taxis... je les hais, mais quand je suis dedans je les hais avec respect.
L
Barnabé, ne me dit pas que tu crois aux principes ! Ce père Noël et père fouettard pour adultes.<br /> :-)<br /> <br /> Dis moi que tu crois à tes envies, contradictoires selon les moments, la température, le menu de la cantine, la quantité de bisous échangés avec toute la famille... ou tout autre indice barométrique capable d'influencer la psyché Barnabéenne.<br /> <br /> C'est bien plus relatif qu'un principe c'est sûr.<br /> Et peut être qu'au fond c'est bien cette relativité qui t'embête.<br /> Mais la vraie mauvaise foi c'est celle de celui qui veut ignorer cette relativité pour lui même.<br /> <br /> Crois moi te voilà donc à l'abri de tomber du côté des vrais ignobles. Mais si tu veux bien, continues à faire celui qui s'aventure du côté obscur du poil à gratter pour nous en ramener tant de pépites, ce serait chouette !
4
Adjugé, vendu !
C
Ca sent le dilemme ton histoire.<br /> Ou la mauvaise conscience qui essaye de se justifier.<br /> Hum hum, t’as encore regardé la Star Ac’, toi.
Archives
Publicité
Publicité