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Le Bar Nabé
10 octobre 2005

Le jour où l'abonné ment (3)

Suite de là.

Madame, Monsieur, 

Je m’aperçois que vous êtes de plus en plus rapide à me répondre. Un envoi de ma part le 3 octobre à 9h00 pour une réponse à 9h30 le même jour !
Cela remplit mon cœur de joie. Certes, votre message est toujours froid et automatisé, il ne répond absolument pas à mon problème, mais cette réactivité prouvée m’annonce des lendemains meilleurs dans nos échanges épistolaires. 

Cela dit, voilà passée une semaine supplémentaire, sans nouvelle de votre part au sujet des 1€50 qui, je suis persuadé, ne sont pas perdus et sont sans aucun doute au chaud sur un compte bancaire en train de se faire fructifier sur l’autel d’un groupe financier de presse.
Peut-être bien ont-ils gagné à l’heure actuelle –soyons fous- 0.005 €.
Mais peu importe ces digressions philosophico - économiques, attardons nous tout de même sur cet écart entre l’abonnement et le réabonnement.

Devant l’absurdité d’une telle situation, j’aurais pu jeter mon magazine de colère en jurant qu’on ne m’y reprendrait plus.
Fi de cela, j’ai l’esprit ouvert et je me plais à entretenir notre discussion malgré votre indifférence.
Ah si vous saviez comme je suis capable d’être insistant. Peut-être même commencez vous à vous en apercevoir.
Les filles du lycée me le disaient aussi voilà bien des années (ça ne nous rajeunit pas ma bonne dame) bien que je fusse plus timide à cette époque. Maintenant que nous sommes presque intimes à force d’écriture (bien qu’elle soit unilatérale), je vous raconterai plus tard quelques anecdotes que je considère non piquées des hannetons (si je peux me permettre, entre nous). 

Ma petite lettre du lundi matin me permet de commencer la semaine dans la joie et la félicité.
J’espère qu’il en est de même pour vous car je ne suis pas (encore) arrivé au stade des diverses insultes et moult appréciations négatives à votre égard.
Même si je l’avoue, dans un moment de faiblesse, j’ai déjà eu des pensées peu recommandables qui exprimaient assez grossièrement mon point de vue sur votre méthode commerciale appliquée à vos plus anciens abonnés. 

Je comprends qu’engoncé sur votre chaise à roulette et devant votre fade écran, vous preniez un plaisir à la frontière du sadisme gratuit à maltraiter votre gagne pain, tout persuadé que vous êtes, de récupérer votre chèque en fin de mois.
Voilà notre société actuelle remplie de ces gens qui ne savent plus pourquoi ils travaillent et se repaissent en attendant l’inéluctable.
Cependant, vous n’êtes pas de mauvais bougres, je le sens.
Aussi, avant que l’idée me prenne de faire suivre mes réclamations dans vos alentours (je n’aime pas en arriver là, je suis dans l’utopie de penser que vous êtes raisonnable), je vous remercie d’avance pour toutes les actions positives que vous pourriez faire à mon égard. 

Mes salutations toujours aussi respectueuses bien qu’agacées. 

Toujours le même abonné.

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Commentaires
M
Je suis sadique et je ne pense qu'à moi, mais j'ai bien envie que ça continue encore longtemps cette histoire... j'adore.
F
Hahahaaaa...<br /> Ben avec ça si ils te font pas une réponse personnalisée dans la journée, c'est vraiment qu'ils manquent totalement d'humour (en plus d'être mesquins sur le dos des abonnés fidèles), et donc qu'il convient de les larguer !<br /> Et vive les Cahiers du Football, "Le journal de foot qui ne prend pas ses lecteurs pour des cons (sauf s'ils en font expressément la demande)" (sic).
P
Ben, ça manque tout de même un tantinet de rebondissements.
L
ça devient une veritable saga... t'as proposé idée à tf1 pour le feuilleton de l'ete prochain?
A
Elise, c'était quoi la réponse ??
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