B, B comme blog
Faut qu’j’vous dise avant que la semaine ne se termine.
Le blog, c’est quelque chose de formidable.
Je ne retiens vraiment que cette idée de partage gratuit de nos
vies et de nos idées (surtout pendant que les barons, ducs, comtes et autres vendeursdecouillesenboite
de ce minuscule univers se débattent pour savoir qui postera le plus haut [1]).
Et nous ne sommes pas contraints d’en faire des carnets
intimes. Non, monsieur le journaliste fainéant, ce n’est pas que ça, les blogs.
Plus aujourd’hui si cela ne l’a jamais été.
Il y a des lectures auxquelles on s’habitue. On accepte la
vision sans voyeurisme de quelques vies ; on les suit, on les découvre, on
apprend à les connaître si le temps nous en donne le loisir ou le loisir le
temps, on s’inquiète pour, on rigole ou sourit avec, on essaye de réagir avec
justesse.
Plus le temps passe, plus je m’aperçois cultiver mon ancienneté
de carnetier léger et, sans aucun doute pénible par bien des aspects, qui
continuent résolument de me satisfaire. Tant pis alors. Pour vous.
Mais il n’est pas question de moi.
Je poursuis à la première personne tout de même.
J’étais, dans un groupe d’amis, pardon, dans feu un groupe d’amis,
le papa précurseur, celui qui se détache du monde qui vit avant les autres,
celui qui est montré du doigt car devenu différent aux yeux de tous. Des miens
également.
Quelques années passent, les enfants montrent aussi, chez eux,
le bout de leurs cordons ombilical.
Je suis spectateur.
J’ai commencé dans les blogs avec cette impression étrange de n’avoir
autour de moi que des lecteurs-trices sans enfants. Il y avait donc une part de
moi-même qui restait presque hors sujet.
C’était bien sûr une erreur, les enfants n’ont jamais empêché de
bloguer, bien au contraire, c’est sujet hautement drôlatique et foisonnant d’idées
de nouvelles notes.
Mais je reviens sur ces autres blogs que je lis ou découvre par
pans entiers de vies.
A travers la fenêtre monitorée, je réagis grâce à tous ces
auteurs.
Et aujourd’hui, comme je l’étais été pour d’autres blogueurs telle
que la naissance des minis highlowmix et briographe en direct presque de la sortie
de la clinique, telle que pour les évènements qui rythment la vie des enfants
Kadi, Vinvin, Jid et tellement d’autres, je suis gratuitement heureux. Sans
rien demander, juste en les lisant.
Et donc, ce 18 novembre, j’apprends qu’Anne et son Amoureux entrent
dans l’activité de gonflage maternel.
Cela veut dire que, tout comme Jid, je vais suivre leurs
pérégrinations.
Alors je suis un heureux, pour eux.
Et là, je me dis que c’est bien un blog, c’est simple.
Je me suis dit aussi qu’Anne et l’Amoureux entraient dans une
période que j’avais vécu comme formidable.
Je crois que j’aurai aimé avoir un blog en 2000 et 2002.
Je me demande bien si un troisième enfant ne serait pas une
bonne idée, juste pour vous raconter… [2]
[1] Je vous conseille résolument l’étude de Nico à ce sujet (4 articles à aprtir de celui-ci). C’est
construit, sobrement neutre (environ à peu près) et très instructif.
[2] Euh, chérie, je me suis peut-être emporté là, tu sais bien que j’écris sans me relire hein, tu le sais ?