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Le Bar Nabé
14 décembre 2005

Noyé dans le verre

Je n’ai même plus envie de râler contre l’actualité. Je regarde le JT avec cet air bovin bien de chez nous. Les catastrophes s’enchaînent mais ce sont toujours les mêmes. Les mêmes qui meurent d’ailleurs.
Et à côté, toujours les mêmes qui courent après le pouvoir.
C’est identique partout, même à deux pas de mon bureau. Je ne suis pas comme eux. J’ai tendance à être bête, à attendre d’être récompensé et reconnu pour mon travail.

Qui plus est, j’essaye de ne pas tomber dans le jeu de la politique d’influence. Je m’en fiche, quel que soit le patron, je fais mon travail. Point. Je ne pars que lorsque mes tâches contredisent mon fond intérieur.
Je constate les inégalités et les injustices mais ne luttent pas vraiment contre puisque ma  situation en dépend. Je ne suis pas pire qu’un autre.
Je suis peut-être comme eux alors. Qui ne dit pas non dit oui, c’est basique, binaire.
Et il faudrait que je choisisse un camp au lieu de jouer au funambule, ça ne m’intéresse pas.
Je sais que je ne gagnerai rien. Je regarde faire, j’assiste à la transformation d’une institution en machine économique. Je ne sais même pas ce qui est bien ou non puisque la conclusion se tirera dans quelques années.
J’ai l’impression d’appartenir à la chanson de Dutronc qui retourne sa veste.

A côté de cela, être exploité en étant sous employé devient un paradoxe.
Curieuse situation qui pourtant, n’est pas plaidable.
J’ai ce petit ver qui taraude ma conscience.

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Commentaires
A
Commentaire précédent pas passé, coincé dans la machine ou... coupé au montage ? C'est dommage, parce que, comme il était pas très fin, j'hésite à le reproduire tel que... à la suite de commentaires si intelligents (je ne moque pas, bien au contraire). Alors je me contenterai de te souhaiter bon courage, Barnabé, et de t'envoyer un petit bisou du mercredi ; celui du jour des enfants, on dira. :)
Z
J'ai l'impression qu'on s'englue tous dans le rythme que prend la vie, un peu en général en ce moment.<br /> Il y a l'usure des mots, et la défiance vis à vis des actions. Les problèmes sont identifiés, qu'ils soient à la taille d'une planète, d'un continent, d'un pays, d'une famille, d'un individu.<br /> Des solutions existent, sont proposées, discutées, relayées, critiquées.<br /> Pourtant c'est un sentiment d'impuissance devant les discours séparés des actes qui devraient les accompagner.<br /> <br /> Mais quelle est la part entre une impuissance réelle à embrasser et se coltiner les misères du monde, et la glue qui nous recouvre petit à petit, pour qu'on se sente impuissants, inutiles et pas entendus par quiconque exerce une miette de pouvoir.<br /> <br /> Pourtant au bout du compte, le pouvoir de changer les choses pour soi ou pour les autres, ne repose que sur les humains qui en font le projet.<br /> L'espoir et le désir, ce sont bien ces 2 choses que chaque être humain devrait protéger au plus profond de lui. Mais s'il arrive que ce ne soit pas très facile alors ca fait de nous des témoins passifs, mais pas forcément des complices.
E
Moi aussi en ce moment je veux aller élever des chèvres dans le Larzac. Mais moi non plus je ne bougerai pas mais fesses de sédentaire téléphage.
F
Beau raccourci de notre monde occidental...<br /> La présence du "petit ver" taraudeur est essentielle. Il faut l'entretenir, le nourrir, le développer. Il deviendra bien quelque chose, à la longue!
V
Putain ça y est tu te prends la tête !!! On a nos cycles toi et moi ! Mec, de toutes façons nosu sommes tous des singes en col roulé. Et un jour nous serons tous morts. Voilà. de quoi remonter le moral ?!? :-)
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