Ségo sur une voie royale
La mode médiatique actuelle s’oriente vers le lobbying pour la femme Président.
Nous n’aurons jamais autant entendu parler du Chili depuis que Michelle
Bachelet s’est présentée à la présidentielle du Chili.
Depuis Pinochet (16 ans déjà), c’est une suite logique. En
effet, Madame Bachelet est une ancienne pédiatre et, comme disait Desproges, il
ne faut oublier que Pinochet était un grand enfant (« dans Pinochet, y’a ‘hochet’ »).
Le pays se relève fièrement avec son outil démocratique
(croissance de 6%, pauvreté passée de 45 à 19% de la population…) mais il
partait de loin. C’est comme si Sarko décidait d’être social, tout le monde
applaudirait ses efforts. De 1% de compassion sociale, il doublerait son
capital en passant à 2.
Jusqu’ici, c’est de l’info (ou presque).
Bon français chauvin, je pense de ces évènements optimistes à
notre Ségolène nationale, compagne de l’acharismique François.
C’est sûr que les exemples donnent des idées : Vaira Vike-Freiberga
en Lettonie, Mary McAleese en Irlande, Helen Clark en Nouvelle-Zélande, Tarja
Halonen en Finlande, Gloria Arroyo aux Philippines, Khaleda Zia au Bangladesh, Luisa
Diogo au Mozambique, Angela Merkel en Allemagne, Ellen Johnson-Sirleaf au
Libéria.
Pourquoi pas elle ?
Que Michelle et Ségolène soient les meilleures amies de 30 ans du monde, cela peut
arriver, mais que Ségo surfe soudainement par un opportunisme aussi visuel sur
la vague de la femme au pouvoir, cela commence à se voir.
Après tout, même si la femme n’est pas l’avenir de l’homme, la
vision responsable d’une femme peut apporter beaucoup de choses et bousculer
ces vieilles habitudes historiques français un rien machistes (ce n’est pas
sexiste comme phrase ?).
Ségo fait cela proprement ; sagement, elle ne communique pas
sur sa situation. Je lui prête (elle a intérêt à me les rendre) donc des
mauvaises intentions sur son séjour touristico-amical en Amérique du Sud.
Jack Lang l’a pourtant bien compris, il n’aurait pas voulu
rater l’occasion d’organiser une fête de la musique en l’honneur de Michelle. Il
s’est donc déplacé rapidement au Chili.
Cependant, pour s’opposer à une politique sécuritaire accompagnée par quelques actions gouvernementales tout à fait court-termistes qui masqueront la réalité pour les élections de dans deux ans, il faudrait peut-être que Ségo s’attache au socialisme français en berne depuis l’arnaque Mitterrandienne.
Qu’elle soit une femme opportuniste ne me donne pas plus
confiance en l’avenir puisque je ne vois aucun programme ambitieux autour d’elle.
Le gagnant de la tombola présidentielle doit fermer sa gueule pour ne pas dire
d’âneries jusqu’en 2007.
Question philosophique : peut-on
accéder au pouvoir sans être opportuniste ? (1/4 de feuille, interro
surprise).
Evidences et clichés que tout cela. Enfin, c’est une vision
masculine. Ma vision est pervertie, le souci n'étant pas qu'elle soir une femme, Ségo, bien au contraire, mais que ce soit une politique formatée comme ces congénères actuels.
Peu importe son sexe finalement (sauf si Kelly Reilly se
présentait chez nous –désolé chérie-), faut-il donc que notre futur(e) président(e)
ne s’intéresse pas aux soucis du pays plutôt qu’à sa campagne.
Les médias, eux, ont trouvé le créneau. Les cabotes de garde n’ont
qu’à bien se tenir pour distribuer du féminisme à tous vents.
(Et quand je parle de féminisme, ce n’est pas forcément négatif, d’abord).
"...Maîtriser à fond le système
Accéder au pouvoir suprême
S'installer à la Présidence
Et de là faire bander la France..."
Être une femme - Sardou
PS: désolé pour le titre.