web v2.006 (2)
Comme l’image du temps exécrable des bords de Manche, il est des
légendes urbaines qui circulent dans les milieux autorisés (souvent féminins
mais ce n’est pas le propos) à propos du mode de vie des groupes d’hommes en
week-end annuel.
L’Homme de web est un
malpoli.
Faux. L’Homme de web (week-end beauf) se retrouve au bout d’une
année avec son congénère d’une poignée de main virile ou d’un échange de bises
scratch.
L’effet scratch se révèle particulièrement important au fur et
à mesure du week-end car les barbes respectives poussent. Cependant, la formule
‘bises entre hommes’ doit se limiter aux retrouvailles et à la séparation, ce
qui limite les risques de fixations gênantes. On a déjà vu des sursauts de
tendresse pour un but marqué où un excès de boisson mais les cas restent rares.
Aussi, l’Homme de web ne se rase pas car il parait ainsi plus
viril. Cet aspect est très important pour le maintien de son intimité car le
potentiel hormonal présent dans ce genre de réunion de longue durée (2 à 4
jours) pourrait jouer des tours inattendus.
Enfin, il salue toutes les personnes qui n’appartiennent pas au
cercle par d’enjoués et cordiaux cris de bienvenue et quelques sifflements chantant.
L’Homme de web n’est pas
loquace.
L’Homme de web sait adapter son vocabulaire et sa gestuelle auprès
de ses compatriotes. Les phrases sont plus courtes, plus imagées et forcément interrompues
par des sons, onomatopées et autres soudaines grossièretés qui ne choquent pas dans
le contexte. Par exemple, un non peut
être remplacé par un rot, c’est assez commun. Il arrive que emporté dans son
élan, le oui soit aussi éructé auquel
cas, il faut jouer de la nuance (un sourire simultané ou un hochement de tête).
Le tr*ptyque b*te cou*lle n*chon reste class*que (remplacez le
* par la lettre de votre choix).
Ce mode de communication permet d’être simple et concis tout en
usant de la poésie variée de la langue française.
Les Hommes de web sont
plus idiots ensemble que séparément.
Bien au contraire, l’Homme de web joue de centaines de sujets
de conversation à la
minute. Exemples : les filles, le foot, les femmes, le
sport.
Preuve encore plus flagrante, à partir d’une certaine heure (il
est question de la tranche horaire 1-4 heure du matin) et d’un certain nombre de
« Le verre est vide, j’me dessèche, c’est fou ce qu’il fait chaud, t’as
pas chaud toi ? Bon tu me ramènes la bouteille. Dis
donc, c’était pas mauvais ce truc, y’aurait pas un goût de pomme ? Bon ce
coup ci, tu fais pas le frileux, tu verses. Ah toi tu mets du caramel dedans.
Ouais ça coupe un peu. T’as raison ça se boit comme du petit lait. Qui c’est qu’en
veut, j’ai le doseur. Ouais, ça serait bien d’la pomme », les thèmes
évoluent de façon désordonnée passant de la guerre en Moyen-Orient, la peine de
Mort, la mondialisation, le sarkozysme, l’éducation des enfants, les méthodes d’intégration,
le test de la R1 SPE sur le circuit de Catalogne, les pronostics du Mondial et
t’as vu la meuf à Totti, y s’fait pas chier.
Demain peut-être, d’autres indubitables attestations prouvant que l’Homme du web est civilisé (malgré les apparences).