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Le Bar Nabé
18 juin 2006

Kronique N°16 - La gestion du stress

La pression, le stress, la tension, que pouvais-je y faire finalement au bout de presque dix jours de compétition intensive. Les efforts poussés m’ont menés à des extrémités bien inattendues.
Le sportif (de canapé, merci chérie, ça ne va pas me lâcher ça) a été à bout le jour de l’appel et de la fête des papas.
Je fus bien dépourvu lorsque petite mademoiselle me récita (presque par cœur) : 

« Il a plu des mots ce matin, ils sont tombés dans mon jardin,
Des mots très fous qui font la roue,
Des mots d’amour, tout en velours,
Des mots très doux.
Et tout le jour, dans le secret, je t’en ferai des bouquets. »
 

J’eu le droit d’avoir un très beau marque-ta-page personnel qui, je crois, va me suivre des années dans mes bouquins. Un long câlin suivit, rempli de mots d’amour, cachés dans les oreilles. 

Puis, ce fut le tour de fiston, d’un joli cadeau et d’un poème également très bien récité (par cœur) : 

« Si mon papa était bricoleur, il me ferait un robot à vapeur,
Si mon papa était chanteur, il chanterait pour mon petit cœur,
Mon papa n’est pas tout ça, mais c’est mon papa à moi.
Si mon papa était aviateur, il m’enverrait des cartes en couleurs,
Si mon papa était docteur, il soignerait tous mes malheurs,
Mon papa n’est pas tout ça, mais c’est mon papa à moi. »
 

Et là, le stress, comme je le disais, l’approche du France – Corée, que sais-je, les yeux humides, je filais dans la chambre pour me moucher une demi-douzaine de fois et découvrir la jolie boite décorée et ses quatre petits tiroirs dans lesquels nous mettrons des coquillages.
De loin, j’entendais la mère de mes enfants leur dire : « mais c’est parce qu’il est très heureux… » 

Si cela devait s’arrêter là, que voulez-vous, je devais me costumer dans la chaleur pour la communion de ma filleule. Allez savoir, le stress, la pression du sport et du résultat, je découvris que je ne pouvais plus fermer mon pantalon beige du mariage. Malgré une discipline liquide de chameau, j’en conclus que l’abus de matchs provoquait certains gonflements me moulaient les fesses et durcissaient ma ceinture abdominale au point de transformer mon physique subitement.
Je reprenais un autre pantalon, perdais du temps, rechangeais mes chaussettes, tout cela minait ma préparation psychologique pour le soir. 

Et puis, je suis entré dans l’échauffement difficilement avec une messe de plus d’une heure trente (sont pas bien maintenant, de mon temps…) dans une église moderne chaude comme une cocotte à couscous, un repas de cinq heures de suite bien tassées avec une pièce montée qui collait au dent et me pénaliserait sans doute au moins de beugler l’hymne. 

Drôle de journée pour un parrain, papa dans l’attente d’un France – Corée.
Je sors à peine de la douche et ne connaît même pas les résultats du jour. 

Et pourtant, je crois bien avoir déjà toucher du doigt l’essentiel de ma journée (et plus encore). 

 

PS : ‘tain, maintenant, faut quand même gagner. Me sens un peu lourd.

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Commentaires
L
Et voilà comment un joueur aguerri, qui en a vu de toutes sortes des dribbles et des tacles, des retournements de situation à coups du coup de sombrero, de tentatives de contournement de catenaccio, de ola effervescentes (le coca ola ?)... Voilà comment un vieux briscard aux multiples sélections internationales se fait posséder par 2 blancs becs qui arrivent sur le terrain, en toute candeur et plantent sur place le stoppeur. Au point qu'ils en sont les premiers étonnés dis-donc !<br /> :-)))
P
L'Opéra, mets toi à l'Opéra !
A
Je vois que quelques uns ont eu le courage des révélations...
O
attends, si il rate le togo, c'est qu'il y a vraiment un problème.<br /> <br /> Console toi en te disant qu'ils ont enfin marqué un but!<br /> <br /> Nouveau chant des supporters? ET 1 ET 2 ET 3 MAISON! (humourrrrrrrrrrrr!)
4
En fait, non, je ne vais pas être minimaliste, car tout au long de ces notes touchantes, amères, pleines de questions et de réponses, toute ces notes offertes si gratuitement, si profondes et légères à la fois, pour ma part, j'y ai vu un mari sensible et fort, un papa soucieux et beau (pas physiquement hein, parce que j'y connais rien).<br /> Alors oui, tu méritais vraiment une excellente journée, j'espère qu'elle l'a été, même si heum hum enfin tu vois quoi !<br /> Bises Barny.
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