Kronique N°19 - Débats et des hauts
Mais comment fait donc la presse pour sortir autant de pages
sur une équipe à qui on reproche justement une totale absence de
communication ?
J’attends la remarque de l’andouille qui va dire qu’il y en a
bien qui font une rubrique sur le Mondial (à peu
près, environ) sur des blogs.
La FFF n’aurait pas dû choisir Raymond, homme de théâtre et
intellectuel. C’est trop pour un seul sélectionneur de football.
Et si les
joueurs, qui apprennent vite, se mettent à user d’ironie et de moquerie lors
des points presse, où va-t-on ?
Raymond
dit : « tout va bien, ils vivent bien ». Alors pourquoi débattre
alors ? Non, Zidane ne lui a pas jeté de la purée sur sa permanente hier
soir, non, Makélélé ne joue pas à la PS2 jusqu’à 5h du mat’ pour avoir au moins
l’occasion d’observer du jeu rapide, non, rien de tout cela. Le staff et les 23
joueurs se plaisent en colonie de vacances.
Raymond dit
aussi que les journalistes passent plus de temps à chercher des poux sur le
crâne de Barthez que d’avouer qu’il n’y rien à dire.
Quelque chose
me dit que Raymond aime bien la provoc’.
Et s’il n’y
avait finalement vraiment rien à dire sur cette équipe.
Justement,
dans l’édito de L’Equipe du jour, le
problème posé, c’est Raymond.
« Un
sélectionneur qui gagne a raison, un sélectionneur qui perd a tort. Et un
sélectionneur qui fait match nul ? ».
C’est
restrictif comme analyse mais le fait est qu’on ne sait toujours pas si Raymond
va mener la France en finale comme il en a affiché l’objectif.
Quant à la
tactique sans le chef d’orchestre, il va sans doute falloir en trouver car ZZ
n’a plus que quatre matchs virtuels à jouer. Et si l’animation contre le Togo
fonctionne, il y aura bien un journaliste pour poser la question :
« Et si ZZ n’était pas indispensable ? ». Comme la question
s’était posée en 82 avec la platine.
Si cela se
passe mal, les futurs éliminatoires pour l’Euro 2008 vont être teintés d’une
ombre persistante portant une grosse calvitie.
Un 4-4-2 des
familles avec Henry et Trézégoal devant et hop, l’affaire est dans le sac avec
Malouda et Ribéry sur les côtés. C’est réglé.
Les choix de
Raymond sont moins remis en cause que sa méthode de communication autour de
l’évènement.
Donc, les
compétences techniques de Raymond sont moins importantes que le paquet cadeau dans
lequel il les présente (Ah si, le coaching pose un souci avec une rotation inexistante).
Ça perturbe
la presse de ne pas avoir de boulettes à grignoter.
Raymond
sera-t-il le roi des nuls ou gagnera t-il vendredi ?
(Allez,
L’Equipe, je vous l’offre ce titre pour la Une de samedi, au cas où)
Et pendant ce
temps là…
L’Angleterre n’a
toujours pas vaincu la Suède depuis 38 ans mais se qualifiera contre l’Equateur
pour les ¼ de finale. Owen a bobo à son genou.
L’Allemagne continue
logiquement son cavalier seul et je les vois toujours en finale.
La photo des
1/8ème de finale se dessine.