Kronique N°22 - Mauvais moment à éliminer
Je sais bien que tout le monde en a marre, bientôt 15 jours,
nous arrivons à la moitié des souffrances prévues.
« Et puis il y a cet andouille qui passe ces journées à
écrire des notes dessus en plus, déjà qu’avant… mais alors là »
Je sais bien, je sais bien.
Mais je suis obligé. Si. Je suis censé faire diversion. Pour Raymond.
Car pendant que j’écris ces chroniques, la presse vient piocher
la teneur de ses articles ici. Et Raymond est tranquille.
Alors je continue.
Et vous allez me dire : si la France est éliminée ?
Oui, je sais bien, mais il faudra trouver des explications et
si Raymond en avait (des explications, il n’est
pas question de couilles ou autres artifices), nous ne serions pas la
veille d’un troisième match de poule en se disant que les idées de Perlinpinpin sans poudre ne sont pas
mauvaises :
Tout n'est pas perdu ! Ce qu’il y a de bien avec le Togo, c'est
qu'avec leur problèmes de primes, on pourra facilement les payer pour qu'ils
nous laissent gagner avec 2 buts d'avance (on paye les joueurs et celui qui
leur pique les primes et le tour est joué). Ils n'ont plus rien à perdre de
toute façon, ils sont déjà éliminés.
En plus le président Togolais c'est notre copain, on l'a laissé gagner les
élections truquées de l'année dernière (et laissé casser la gueule à ceux qui
contestaient le résultat du scrutin), il nous doit bien ça.
Alors je continue les chroniques malgré tout. Je sais que tous les lectrices/teurs s’en vont mais c’est la mission. Je m’y plie militairement (comme un drap / comme une chaise : rayez la mention inutile. Et oui, l’interactivité de ce blog n’a pas disparue pour autant, vous pouvez choisir le jeu de mots désastreux qui vous correspond le mieux).
Souvent, je regarde la petite fenêtre du site indiquant le nombre de personnes connectées simultanément et je souris béâtement en me reconnaissant tout seul avec ce 1. Je me salue, me mets une tape dans le dos, fais quelques grimaces (il est bon de rire parfois), puis après un clin d'oeil qui me fait frétiller, je reviens sur Word pour écrire la chronique suivante. C'est mon fardeau.
Il y a pourtant une lueur d’espoir. J’ai cru voir dans le
programme télé de la semaine prochaine qu’il n’y avait pas de matchs les
mercredi 28 et jeudi 29 juin. Vous voyez que tout n’est pas si noir. Le bout du
tunnel n’est pas si loin.
Et puis, ne voyez vous pas que c’est la fête dans les stades ?
On parle bien plus des fêtes allemandes de la saucisse que de notre fête Jacklanguisée
pluvieuse. On vous demande de vous amuser. Merd’ alors, on s’amuse. Puisque je vous
dis de vous amuser !
Et l’effet positif du Mondial sur le moral alors ?
« Et l’autre qui continue mine de rien de nous pomper l’air. »
Je sais bien, je sais bien mais comme disait Annie Cordy dans
la Bonne du Curé : ‘j’voudrais bien mais j’peux point’.
Cet après-midi une équipe outsider ou favorite sans doute à la
trappe pour laisser un peu de place à l’Afrique et le Brésil fait son show ce
soir contre les nippons.
Alors heureux(se) ?
Nan, j’déconne.