Kronique N°26 - Penser des balles
Kronique n°3, je dis : « Klose et Podolski
feront partie sans aucun doute des vedettes de la compétition »
Note L’hypothèse, je dis : « Allemagne – Italie en
finale ? »
Je crois que j’atteins la vitesse de croisière puisque je cite
mes propres sources fièrement.
Et on y est, Allemagne – Argentine en quart. L’Allemagne va y
aller, elle va se faufiler sans coup férir jusqu’à la Coupe Jules Rimet. Fi de l’Argentine
qui ne pourra plus développer son football champagne avec la pression des matchs
couperets.
Il n’était pas chiant le match de 21h hier ? Hein ? Ben
si.
Quelques heures avant l’équipe allemande avait débordé la Suède d’une blitzkrieg
footballistique de dix minutes qui aura plié proprement le match.
Bientôt l’Angleterre va souffrir un peu contre l’Equateur juste
pour savourer le plaisir de préparer le Portugal ou les Pays Bas à l’étape
suivante. Voilà bien un match totalement étonnant dans lequel je ne saurai décider
qui des portugais, qui des hollandais passeront ce soir.
Ensuite, un chouette Brésil – Espagne ou France et un Suisse – Italie.
Elles ne sont pas belles ces confrontations ?
En attendant, le souci français reste de savoir comment jouer
tactiquement avec Zidane.
Deux attaquants, un, quelles formations ? Vas-y Raymond, discute
avec les anciens, pondez-nous quelque chose qui contredise les prévisions
espagnoles.
Et puis, juste par principe, si Henry pouvait fêter le but
vainqueur face au sélectionneur hispanique Aragones qui l’a appelé ‘sale nègre’
en novembre 2004...(la traduction varie aussi avec 'noir de merde')
Juste par principe.
Les journaux de l’autre côté des Pyrénées ne parleraient sans
doute plus le jubilé de Zidane pour mardi.
Hier soir, je terminais l’Argentine – Mexique avec le parrain
du fiston, pas footeux pour un sou vingt ans plus tôt, ayant revu sérieusement ses
goûts en la matière. Je terminais également la vieille bouteille de génépi dans
laquelle un petit bonhomme en bois allait sécher.
J’écoutais de nouveau ses constatations sur les gens qui
changent, ceux qui ne changent pas –mais en fait qui changent sans qu’on s’en
aperçoive- . Et du soleil d’hier à la pluie ininterrompue de ce dimanche,
je me dis que tout cela n’est rien.
A chacun sa baballe pour marquer sa vie.
Et je ne referai plus de philosophie de bazar.