Chien qui mousse n'amasse pas roule
Je vous ai dit que ma femme était partie ?
Ne trouvez pas là une raison pour laquelle je m’avachisse dans
un canapé avec un sky-cok dès 20h aux cloques sonnées, et à mes pieds un chien
qui pue mais il se pourrait qu’un lien s’y trouve tout de même.
Cependant, le chien pue toujours lorsqu’il est mouillé. Mais je
respecte mon chien car c’est ma seule compagnie du soir pendant quelques soirs.
Et en fait, j’aime bien cela.
Pas forcément que mon chien pue, ça, faut le sentir pour le
croire.
Mais être seul de temps en temps.
Pourquoi diantre didonc me direz-vous ? Femme et enfants
ne sont pas si terribles. Non, il est vrai que malgré leurs défauts et mes
immenses qualités à les supporter, je les aime bien aussi et leur présence est
agréable.
En fait, ils sont dans le Sud, là où il n’y a pas les corps
ronds (quoique sur certaines plages, le doute m’habite).
Ils sont tous les trois dans la famille de ma femme pour des
sombres histoires de grand-mère à voir de temps en temps et de naissance venue
en juillet (et vas-y que le portable sonne en vacances en pleine nuit pour l’accouchement)
en forme de nièce filleule
à ma femme.
Bon, moi, je m’en fous, je n’ai plus de grand-mère (fais chié
un peu quand même) et je suis déjà parrain, alors pensez-vous, les enfants de
la sœur de ma femme qui vivent dans le Sud où il fait chaud en même temps qu’il
y a du vent !
Donc, ma femme est partie mais elle va revenir.
Ils sont à un coup de fil de moi et cela me va.
Shocking isn’t it ?
En fait cela me va parce que je sais qu’elle va revenir avec
les nains, que cela est temporaire.
Donc, je me complais égoïstement dans mon célibat forcé.
Dans la journée, il n’y a aucun souci, je travaille (si si, je
n’ai pas soufflé aujourd’hui non plus, à me faire perdre tous mes principes).
Le soir est curieux lorsqu’il faut se sustenter seul (bien que
la tarte aux oignons d’hier fut excellente), prendre un apéro sans papoter
devant les infos notoirement nazifiantes et n’entendre pas un bruit dans la
maison.
C’est triste une maison sans bruit lorsqu’on a l’habitude de
brailler pour s’entendre et se faire entendre, quand on ne peut être tranquille
5 min avant que deux gnomes viennent s’échanger des objets contendants devant
nos pifs agacés.
Les enfants manquent quand ils ne sont pas là.
Tout cela, je m’en aperçois surtout lorsqu’ils ne sont pas là. Justement.
La force des habitudes fait oublier certaines évidences au
quotidien. Et lorsque le seul bruit de fond du salon reste les balbutiements de
Némo, le poisson gris hydrocéphale, ça me saute à la gueule.
Je ne sais peut-être pas profiter du mieux possible la présence
des miens.
Et donc, ce petit abandon est nécessaire si c’est le moyen de
se le rappeler.
En même temps, je suis sûr que Madame n’aurait pas autant apprécié (une nouvelle fois) que moi, Kelly Reilly dans les Poupées Russes hier soir.
PS : Conscient que le titre de cette note est édifiant et
idiot, je vous remercie de ne pas le faire remarquer.
Auriez-vous préféré une note sans titre ? Hein ? Bon, alors.