Homme antique
L’aut’ jour, ma femme me disait que je n’étais décidemment pas
romantique. La chieuse. Si. (Et pis, d’abord, je dis ce que je veux, elle n’est
pas là).
Alors que je suis l’archétype du romantique.
Bien sûr, comme tous les hommes, il peut y avoir des écarts
comme roter juste après l’avoir embrasser (mais c’est mieux dans ce sens non ?
Et puis, je l’ai embrassé et ça, c’est romantique).
Peut-être aussi une fois où je lui disais que les enfants, c’est
intéressant pour le papa à partir de cinq, six mois quand ça se tient assis et
que ça te vomit pas sur les pompes cirés quand tu lui envoies une balle de
tennis sur la tête. Et puis, avant cinq-six mois, un enfant, ça ne sait même
pas rapporter (tandis que mon chien, même petit, était très joueur).
Un gamin, ça commence à regarder son père sérieusement après
trois mois. Bref.
Mais qui c’est qui se montre poli (la plupart du temps), aimable
(ça arrive aussi) et gentil, qui pense à lui demander si à la
St Valentin, on fait vraiment quelque chose
cette année parce qu’avec le boulot et tout et tout, j’ai pas encore eu le
temps de m’en occupé ? Hein, qui pense à ça ? C’est bibi.
Alors évidemment, elle me rétorque (ouais, ma femme rétorque)
que je ne suis pas câlin non plus. Ce n’est pas question de ne pas vouloir mais
lui passer la main dans le dos pendant vingt minutes sans penser au mouvement
que fait ma main, je ne sais pas faire.
C’est fou ce que les femmes peuvent être détachées de leurs mains. Lorsque ma main passe sur son dos, je continue de faire fonctionner mon cerveau, ben la main, elle vit, elle pense. Elle se dit aussi que bon là, ça fait deux minutes qu’elle préoccupe mon subconscient conscient en se demandant si de gauche à droite ça va, si je change en faisant monter les didis vers les cervicales c’est mieux, si par là, ça va pas se transformer en crampe, combien de temps ça fait que j’ai commencé, et tout et tout. Passer ma main dans son dos avec un mouvement perpétuel à la limite d’un calcul astrophysique de Prix Nobel, je ne sais pas faire. Ma main bouge, je le sais et donc, je sais aussi qu’en bougeant, elle me bouffe du glucose et que si je ne vais pas rechercher une part de ce gâteau au chocolat, je vais tomber en syncope. Je ne peux pas faire bouger ma main sans m’y concentrer. J’appelle cela le souci de bien faire. Elle, dit que je ne suis pas câlin.
Comme si je lui demandais ensuite de commencer les
préliminaires sans moi parce que le match n’est pas terminé et qu’il y a
toujours un but quand je m’absente. Ben voyons.
Dire que quand j’étais jeune adolescent (à opposer au vieil
adolescent que je suis), je cherchais une princesse, un château, un chien. Bon
j’ai le chien me direz vous.
… pardon, euh, j’ai aussi ma princesse (c’est qu’elle pourrai
venir lire mes notes après son retour).
Ah j’en faisais tout un flan des filles à 16 ans, c’était beau.
Un jour, je vous re-raconterais (parce que je l’ai déjà fait quand j’étais
jeune blogueur il y a trois ans déjà).
Alors comment peut-elle dire que je ne suis pas romantique ?
Ça me dépasse. D’autant qu’un brun ténébreux bedonnant aux yeux
vert, ça ne courre pas les champs de betteraves. Je suis capable d’écrire un
beau poème sans aucune rime, comme ça, en quelques minutes.
Je me souviens même lui avoir offert des fleurs. Ouais. Une
fois, cette année. Alors quoi.
Ça, faudra pas s’étonner si je cherche le n° de téléphone de
Kelly Reilly sur internet.
Non mais !