On verra le talent qu'au lent tas
La préparation psychologique terminée, nous devions être
responsables de nos actes.
Nous avons arraché du lierre pour en disposer adéquatement sur
le poste, nous avons déplacé le pot du ficus pour couvrir notre vue d’un tiers
puis mis en marche le ventilateur afin de reproduire les alizés. Une canne à
pèche pend sur le bord de l’aquarium et une hameçon flotte en attente d’une
réaction de Némo, le poisson rouge gris (en fait,
c’est un hameçon avec un aimant, j’ai trouvé ça dans les jouets des nains).
J’ai ressorti un vieux short en jean élimé sur les côtés et un
tee-shirt blanc devenu étrange avec ses formes inconcevables. Sur la table
trône le résultat de la précédente chasse à la morue : des accras.
Dans nos verres de camping, il y de l’alcool pour désinfecter
au cas où (madame a choisi le Malibu, je lui ai dit que j’avais des doutes).
Pour la première fois de notre vie, nous avons regardé en
totale immersion et en totalité Koh-Lanta.
Il en restait 6, ils ne sont plus que 4 dans ce remake sauvage
d’Highlander. Il y avait 3 gars contre 3 filles et à la fin, v’là plus que 3
gars et une fille, soit, plein de possibilités pour la suite.
Venons-en au fait, pardons, aux faits.
Le premier, afin de retrouver ma taille athlétique d’avant
l’emménagement avec ma dame, je dois faire Koh-Lanta. Les gars ont perdu 12 à
14 kilos au bout de 35 jours et la transformation est notable (si, si, c’est
assez impressionnant).
Donc, je m’inscris l’année prochaine.
Le second fait est la confirmation édifiante que la vie d’un
groupe de filles est une hérésie pour la Raison.
Les meilleures amies du monde s’éliminent joyeusement. Ouais,
pas avec classe et honnêteté, non, du genre à tourner plusieurs fois le sabre
dans les replis intestinaux après avoir embrasser sa victime pendant un mois.
La spécialiste qui ne me trompait pas depuis deux émissions (mais ces émissions n’ont pas été vues entièrement)
était la sainte Nitouche Marie,
éliminée hier soir. La vraie amitié est celle qui durera après l’émission et
donc, il faut imaginer que son ex-copine Gaëlle ne devra pas tenir compte du
couteau qu’elle a, planté vigoureusement entre les omoplates.
Bon replaçons cela dans un contexte tranquille, disons professionnel. Je n’insisterai pas plus, et, ceux qui ont eu l’occasion de travailler avec ou dans (pour les plus malchanceux) un service constitué de plus de deux personnes du sexe féminin sans agent masculin comprennent ce que je viens de dire.
Si la femme est l’avenir de l’homme, l’homme n’en reste pas l’élément
essentiel contre leur auto-destruction.
Et paf.
Quand vous voulez, je refais un résumé de Koh-Lanta.
Bon, ce n’est pas tout mais je dois apprendre à faire des tresses avec mes feuilles de cactus et construire une cabane avec les tuteurs de l’azalée (et non pas faire le tuteur d'Alizée).