Miraculum naturae
L’être humain est atypique, vous ne trouvez pas ?
Avec ce petit côté sauvage et animal qui revient au galop dans
son comportement, même chassé par la fenêtre en double vitrage d’un appartement
climatisé.
Encore que. C’est ce qu’on dit. En fait, le comparatif entre l’homme
et l’animal s’étend de tout son long plus les siècles passent.
L’être humain n’est plus sauvage comme on l’entend des animaux.
Il se rend indépendant de son environnement. L’être humain a cette capacité de
ne plus respecter son instinct de survie, celui de son espèce, comme si l’objectif
évolutif ultime de l’Homme était dépassé.
C’est hilarant de constater que quoi qu’il arrivera, les bornes
des limites seront toujours dépassées chez ce bipède.
Il y a le rire de l’homme et sa capacité à sortir des chemins
naturels de son espèce ou celui que seule son espèce traverse.
Ou alors, il s’agit de la faute à pas de chance, de la faute à
notre trop grand niveau intellectuel qui fabrique ces écarts. Il faut trouver
des excuses à l’anormalité, l’a-naturalité.
Dans les dessins animés, il y a l’idiot du village, même dans
les trois hyènes dans le Roi Lion, il y en a une à l’air moins vif que les deux
autres.
Alors que si ça se trouve Banzaï ou Ed (la chef s’appelle Shenzi)
n’a pas eu de chance lorsqu’elle est née. Sa maman hyène a mis bas sur un
caillou et bing, ou alors, elle est restée trop longtemps au soleil ou elle a
mangé des champignons à Lucinogène ou trop respiré les émanations gazeuses de
Pumba. Allez savoir comment l’environnement peut transformer quelqu’un.
La troisième hyène passe inaperçue, comme un troisième rôle après
le second. On ne sait pas trop ce qu’elle pense.
C’est inquiétant non ?
Beaucoup d’animaux en bas âge passent à la casserole de la
sélection naturelle, de la loi du plus fort dans les clans.
Mais rares sont les parents qui tuent leurs bébés. Les parents
du petit Poucet avaient ce sentiment terrible de la culpabilité.
Je ne sais pas comment était Véronique quand elle était petite,
ce qu’il s’est passé, le fil qui s’est déconnecté.
Le fait même qu’elle nie tout au début prouve sa conscience du
bien et du mal et donc sa responsabilité sans ses actes.
Jean-Louis et les grands, saura t-on un jour quoi en penser ?
Tout ce calme finalement dans les comportements, dans la
négation de la gravité.
L’Homme est décidément une espèce à part.
Lorsque je me réincarnerai, je serai un ours polaire. Un ourson
blanc, ça doit supporter le froid non ?
Il va falloir s’adapter aux nouvelles contraintes évolutives de
notre espèce.