Stylo fuyant
Y’a des fois, je n’arrive pas à ne pas être grossier. Si.
Parce que, Le Pen qui fait la manche pour sauver son parti,
cela me fait braire à tendance révolutionnaire.
Lui, petit chef, paternaliste version dictateur, qui manipule
les foules à force de grands discours polémiques, n’hésite pas à rameuter les
fonds de tiroirs afin d’enrôler de nouveau ces célèbres cerbères qui le suivent
lors de ses meetings sombres.
Enfin, les foules, il s’agit de ceux qui gardent enfouis des
frustrations d’antan, de quelques traumatisés du système et qui voient dans l’icône
une sorte de prédicateur dont ils ont besoin pour sauver le pays.
Il ne s’agit pas de ces personnes qui votent FN pour gueuler,
le temps d’une élection, sorte d’erreur de parcours.
Il s’agit de ceux qui sont tombés dedans pour des raisons
sociales, familiales ou historiques. De mauvaises raisons sans aucun doute pour
ceux et celles qui ne sont pas extrémistes (que ce soit religieusement ou politiquement).
Alors ces gens là, qui ont la carte bleu-blanc-rouge, sont
capables de donner leurs économies au vieux chef qui ne veut pas mourir, comme
on verserait des euros dans le tronc d’une église alors que : Médecins du
monde, Unicef, Secours populaire, Action contre la Faim…
Je hais ces extrémistes de tous bords qui ne savent pas faire
la part des choses, ces aveugles de la conscience.
Voilés, avec un képi, une kippa ou un drapeau sur la tête. Putain, il faut
bien qu’ils portent ces espèces de couvre-chefs comme protection divine et
signe distinctif.
Les plus dangereux sont aussi ceux qui sourient sur une
affiche. Dents blanches, malgré un œil torve.
Il
y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue la queue que dans la
queue de Le Pen quand il remue son œil.
Desproges.
Flûte, me voilà extrémiste dans le rejet de l’extrémisme.