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Le Bar Nabé
4 juillet 2007

web v2.007 (2)

Avant la fin et passée l’excitation des préparatifs (comme un vrai rendez-vous amoureux d’adolescent, il faut que cela soit parfait, jusqu’à la couleur du caleçon) : il y a le départ. 

Cette année, organisation optimisée sur fond de réchauffement climatique et d’économies : deux véhicules pour sept. En fait, non, c’est un hasard, d’habitude, il y a deux motos, un bus et trois voitures.

L’un venait directement, on ne sait pas comment, un collègue parait-il, m’enfin un collègue jusqu’à Domfront, vous savez où c’est Domfront ? bien alors, c’est ce que je disais. Soit disant professionnel comme déplacement qu’il disait. Il donne des labels à des jambons, il estampille des origines contrôlées sous couvert de pots de vin, il contrôle finement des produits alimentaires avec professionnalisme avant de donner son aval qualitatif. Enfin, le genre de déplacement qui se termine à trois heures du matin dans un pub. Vous connaissez Domfront ? Toujours pas. Vous voyez bien.

Donc, il était déjà sur place, nous l’avons récupéré à 18h, comme prévu, en costard froissé avec pratiquement un short et le maillot de Manchester en dessous. Nous l’avons trouvé à Céaucé (prononcer Sauce pour les profanes). Comment est-il venu à Sauce, nous ne savons point.

C’est ainsi, le web originel, perdu dans la nature normande, en Mayenne, entre deux vallons et des milliers de champs bovins. C’est comme le petit chemin de son enfance, il a ce goût des bonnes choses et de la confiture de mère-grand, même si le chaperon rouge a bien grandi.
C’est vert en cette saison la Normandie. En fait, c’est vert souvent. L’herbe est grasse, le crampon se monte haut et les vaches du pré aussi (enfin, les taureaux le meuglent).

Nous nous rejoignions après trois heures de route consciencieuses depuis la porte de Clichy et une première visite au Proxy d’à côté (ravitaillement officiel).

C’était mercredi. C’était pire que d’habitude, le week-end commençait le mercredi après-midi.
L’autre meute partait de Paris pour arriver à la nuit presque tombante, à l’heure même du troisième apéritif d’attente, celui qui s’intercale entre la quinzième et la seizième partie de tennis-ballon.
Ils auront redécouverts la longère normande différemment au soleil couchant, déjà bruyante, pas dans cette sorte d’intimité, lorsque nous ouvrions les portes pour la première, avec les senteurs particulières de renfermé, que nous repassons dans les pièces, observons les petits changements, prenant le temps de s’imprégner de l’atmosphère, de se dire ayé on est chez nous.

C’est ainsi qu’à une heure du matin, un pc portable était dehors et nous visionnions le film de l’année passée, l’année de Berck, c’est ainsi que les bouteilles se vidaient humblement, que la Wii et que la Playstation chauffaient, qu’un premier blind test ziq était passé et que la découverte musicale du web s’inscrivait déjà définitivement dans nos tympans.
Mika.
Et son album, Life in cartoon motion. Des influences, un peu de Queen, des airs de George Michael, de la pop 90. Des trucs étranges, qui ne se ressemblent pas. L’analyse musicale ne dure jamais bien longtemps car l’usage d’une telle unanimité auditive et alcoolique devait indéniablement nous conduire à moitié à poil pour une chenille festive.
Il y a des précédents filmés et photographiés qui me permettent de l’affirmer.
Mais en fait, sobrement jusqu’au bout du week-end, Mika nous a accompagné.

Sobrement, c’est une blague. Mais il n’y a pas eu de chenille, juste tout au plus des amoncellements de corps, des joutes moyenâgeuses.
Le pire n’était pas encore passé. Comme on dit, c’était avant le drame.

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Commentaires
A
Berck, ça me fait irrésistiblement penser au sketch de Dany Boon, alors je suis en joie et pof, je lis le drame. J'espère que le drame, c'était une pénurie de bière, tout au plus.
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