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Le Bar Nabé
10 août 2007

Août-stilités

Remettre une paire de chaussettes. Un pantalon, allez donc imaginer !
Raccrocher la montre au poignet. Signes instinctifs de l’aliénation humaine à la société.
Certes que le port même pas altier de la chemise de sied à l’absence de chaussette entre le bas de pantalon et la chaussure noire, mais après tout…
Et la montre, hein ? En plus, on ne regarde même plus l’heure à la manche puisqu’elle est en bas, à droite de l’écran. Ou ailleurs pour les pervers.

Bref, c’est la reprise quand tant s’en vont. Eux aussi auront le droit aux questions : ça a été, sympa les vacances, beau temps, t’es parti où, ah ouais, pas chaud quand même, reposé, content, prêt, en forme. Ils y auront eux aussi dans quinze jours, vingt-et-un ou pire, ce droit de se faire emmerder par ces gens qui vous interrogent le mord aux dents, bien heureux, même pas au fond d’eux mais plutôt avec évidence, de vous voir de nouveau aux manettes de votre labeur.

Ben oui, si on ne revient pas, on ne peut pas repartir.
Les vacances, ça se mérite. C’est pour le plaisir d’en profiter encore la prochaine fois. Bande de cons.
Le gens d’entreprise, dans sa singularité, est sadique. Faudrait pas partir avant les autres pour ne pas subir à son retour ceux qui ne sont pas encore partis et tellement fiers de s’en aller tout de suite, là, bientôt.
Faudrait pas partir après non plus car les gens qui sont déjà revenus depuis que vous êtes partis sont déjà bien énervés, sont déjà bien agacés. Et une tête de rond de flan qui ramène sa fraise tout brun de bronzitude et encore le sable aux joues fin août, ça doit se faire directement engueulé et envoyé cueillir du tableau Excel et vider sa boite e-mail.

En fait, faudrait pas partir. Ou ne jamais revenir.

Et puis, il y a les pires, ceux de septembre. Ou ceux de juin. Bien que ceux de juin ont la particularité de subir l’été des autres, les normaux, les juilletistes ou les aoûtiens. On leur pardonne.
Mais ceux de septembre, ceux qui partent quand tout le monde est rentré, quand le boulot recommence comme un jour pourri blindé d’octobre ou de mai, quand il manque des jours pour finir ses journées, ceux-là, ce sont des fourbes.
Sous prétexte qu’ils n’ont plus ou pas d’enfants et que c’est moins cher et qu’ils évitent la cohue des idiots de l’été, ils vous laissent avec des tonnes de paperasses parce qu’ils n’auront rien foutus pendant deux mois.
Et ils s’en vont. Et je les conchie.

Le vacancier est un imbécile.
Surtout celui qui l’est quand je ne le suis pas.

 

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Commentaires
P
Moi d'habitude, je prends septembre. Pas pour le prix, pas pour la météo, nan, nan, nan, juste pour savourer l'idée que pendant que je canape allègrement, au boulot y triment comme des bêtes. D'habitude. Cette année, j'ai pris juillet, et cette semaine, j'ai reçu une carte de ma collègue: elle savoure. La gueuse.
S
Conchie moi, oh oui conchie moi ! Retour au taf le 10 septembre, et oui effectivement le vacancier de septembre est fourbe, il (elle) sait que c'est à ce moment que les emmerdes sont maximales et les projets de machin truc à leur apothéose ! Sans parler de l'été indien avec cet été pourri mon brave monsieur... Ah ce que j'aime mon hypocrisie fourbe !
P
Moi aussi je suis d'accord ... c'est pour ça que je pars aussi en septembre :-)
M
Je suis d'accord, mais juste pour faire râler, moi mes vacances ce sera le 2 septembere, et TOC !
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