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Le Bar Nabé
19 août 2007

Le choix terrien

Bon sérieusement, un tremblement de terre à Los Angeles, ça aurait de la gueule non ?
La faille de San Andréas qui pète comme on l’attend vraiment. Mais surtout le côté Hollywood, Berverly Hills. Il y a moins de monde au mètre carré que les bidonvilles d’à côté. Et les studios seraient aux premières loges pour filmer tout cela en technicolor sans ajouter d’effets spéciaux. 

Ça parait idiot.
En fait non.
Enfin, si, mais non.
Il y a, chez Dame Nature, un acharnement thérapeutique à faire mourir les populations pauvres. Une sorte d’euthanasie naturelle. Certes, la méthode est un peu sadique par ses moyens mais il ne faut pas oublier que la Terre, bien qu’elle en applique de temps les principes, n’a pas de missiles nucléaires pour faire place nette sans douleur. 

Nous le savons, les famines, sécheresses, inondations, cyclones, tremblements de terre et autres tsunamis font toujours plus de victimes dans les pays pauvres. A cause de la surpopulation, d’infrastructures fragiles ou absentes, de manques de moyens. Etc.
Ok, il y a eu la Nouvelle Orléans, Etat désuni. Mais ça ne compte pas, c’était le parent pauvre des autres Etats. Le petit frère noir et malade (le même qui était petit et moche et pour qui la vie ne serait pas facile selon Coluche. Il y a des gens qui sont plus égaux que d’autres).

Nous savons également que les évènements catastrophiques naturels arrivent inconditionnellement. Ils arrivent et c’est tout. Difficilement évitables même si certains sont prévisibles.
Qu’on ne dise pas que personne ne prévoit le cataclysme de la faille de San Andreas ou des pente du Vésuve surhabitées.
Alors, quitte à ce que le terrible évènement arrive inéluctablement, il faudrait que la roue tourne. Juste un peu. Que l’Amérique du Sud, l’Asie du Sud Est, l’Afrique soient uniquement spectateurs. Encore que ce serait moins amusant car ils ont moins de postes de télévision que nous pour compatir.
Et si ça se trouve, quelques malheureux africains mesquins diraient que ce n’est pas trop tôt, presque bien fait.
Si ce n’est pas malheureux. 

Alors quitte à choisir.
Le prochain, hein ? Mexico ou la cité des Anges ?
Paris ou le Sri-Lanka ?
Le Bangladesh ou Londres ? 

Oui, bien entendu, l’homme sage ne choisirait pas, ni l’un ni l’autre.
Ok, je suis bien d’accord.
Alors pourquoi le prochain sera quand même en Inde ou au Pérou.
Pourquoi se sera–ce des zones inatteignables par les secours ? Pourquoi accepter 100 000 cambodgiens quand il n’y aurait que 5000 handicapés de la côte Ouest des Etats-Unis ?

Sur ce, allumons la télé.

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Commentaires
E
Je suis d'accord avec toi, mère nature est parfois injuste. Mais que pouvons-nous y faire ? <br /> Je pense qu'éteindre son poste, arrêter d'être voyeur et agir serait déjà un bon pas. Se mobiliser également. J'ai adhéré à une association humanitaire afin de donner un peu de mon temps de privilégiée à des personnes des pays du Sud.<br /> Enfin, se plier à Mère nature et accepter que nous ne sommes rien, malgré nos voitures, nos ordi, nos téléphones portables nous ne sommes que des humains faits de chair et de sang.<br /> Et plutôt que d'être négatifs, allons vers la lumière, la foi en la vie et l'amour de son prochain.<br /> C'est terrible que ce type de discours apparaisse immédiatement sectaire ou culcul. <br /> Non aimer les autres n'est pas idiot !<br /> Bises<br /> Elodie
B
Tu dis ça parce que tu ne veux pas que Franck Leboeuf ait des problèmes avec son équipe d'Hollywood !
V
En fait, il me semble que c'est l'oeuf et la poule. Les populations riches sont installées dans les zones de non-risques, fertiles, tempérées, protégées, où elles ont pu se développer et prospérer tranquillement. Fatalement, ceux qui sont nés dans les zones humides ou sèches, près des déserts ou des montagnes, doivent affronter "naturellement" des risques supérieurs (glissements de terrains, inondations, etc). Si 'lon sait en plus, que 5% de la population mondiale détient l'essentiel des richesses, il est statistiquement peu probable que les riches spient touchés dans les Hauts-de-Seine (quoique la crue de la Seine est annoncée depuis un siècle). On trouvera plus facilement les morts en bas d'une montagne au Pérou... Enfin, je dis ça. je dis rien. Pi j'veux pas contredire le tolier...
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