Tourner en rond
D’arriver à s’étonner d’une voiture de rallye percutant les
spectateurs après une sortie de piste est extraordinaire.
Comme si la trajectoire d’un bolide à quatre roues lancé à plus
de 100 km/h
sur une route cahoteuse était calculée selon une loi physique exacte.
Je m’épate toujours des images de Sébastien Loeb rebondissant
sur toutes surfaces. Je me demande toujours comment ils font. La seule fois où
j’ai décollé du sol en traversant un dos d’âne passage à niveau avec ma R4
était suffisante pour me dire que bon, là, quand même, faudrait faire gaffe. La
R4 n’étant pas une Golf GTi, je n’eus pas besoin de refaire le train avant sur
le trottoir d’en face, ni plus s’il y avait eu affinités.
Question de chance. Aussi.
Le fait est que ces pilotes, mêmes amateurs, tentent de réduire
la part de chance dans leurs contrôles.
Mais voilà. Paf le chien et le petit bonhomme de 5 ou 6 ans,
laissé pour compte par la foule et accueillant un pare-choc. Comme disait la
journaliste, qui n’avait pas oubliée d’être con, le pilote et le copilote vont
bien. Juste oserai-je imaginer qu’ils sont traumatisés –à vie- pour la mort.
Comme la vie doit continuer sans transition, les 2/3 des
concurrents reprenaient le volant le lendemain sans autre forme de compassion.
Vous comprenez, c’est la règle du sport, cette drôle de fausse excuse. Genre
humain.
Mais comment se fait-il que la voiture ait été tout
droit ? Enquêtons, enquêtons.
Et puis, le reportage montrait à de nombreuses reprises ce
panneau rouge indiquant qu’il était interdit aux spectateurs de se trouver là.
Aucun journaliste n’en a parlé mais le panneau était mis en évidence. Ne
veut-on pas accabler les parents du gamin en les traitant
d’irresponsables ? La foule était-elle réellement au mauvais
endroit ?
Entre fausse information et réalité, on se pose là.
Risibilité zéro.
On voit mieux le mur quand on est à ses pieds.