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Le Bar Nabé
17 novembre 2007

Veni, vidi

Oui, onze jours depuis le retour latin, les retrouvailles des gamins, la reprise du travail.
Quelle difficulté de se remettre du dépaysement, comme rarement, parce que le travail n’est plus vraiment le travail. Parce que le temps, ah le temps, ici, c’est vraiment l’automne branché à l’hivernale.
Rarement plus difficile parce que c’était court et de la concentration de bonheur, parce qu’il faisait beau aux manches courtes, que tout s’est bien déroulé, des kilomètres à pieds fourbus aux pizzerias, aux décors, aux étonnement, à la douceur de vivre. Dolce vita.
Malgré le contentement de revenir serrer les enfants, c’est si contradictoire, les images restaient devant les yeux.

Et puis se laisser servir, ne rien penser, sans contrainte, juste suivre la carte, se dire que vraiment, ça valait le coup d’avoir mal aux pattes.
Le retour décalé au bureau, la volonté de ne pas se débrancher des moments de l’avant-veille.
Juste le ciel bleu au fond des pupilles.

Et les souvenirs vingtenaires qui ont changé parce que c’est en fait différent. Mémoire sélective et bribes. Ce n’est pas bien grave, finalement.

2007_Rome_Forum_romano_42La vue de Rome à la nuit tombante, à l’obscurité installée, au petit matin d’un sommeil sans faute.
Etre à deux, juste, loin du Monde mais au milieu de la foule quelquefois.
Repenser l’important, savoir.
Difficile de l’exprimer, revoir les mille photos et revenir.

Alors depuis, pas moyen de ne plus y penser.
Je me fous de tant de sujets qui font vibrer les voisins.

Ensuite, les semaines et les mois vont passer. Ce sera l’autre formidable souvenir.
Je revois pourtant tout le chemin parcouru. Et les rues, ruelles, monuments, le découpage de ces journées, presque à la minute. La fatigue, les jambes allongées, le bain du dernier jour. Comme l’effort nécessaire. Chaque repas, le menu, d’un plat de gnocchis qui n’arrive pas dans une arrière salle au faste d’une villa. Les basiliques, forum, Colisée, quartiers vraiment latins pour l’occasion, les places vastes et bondées à la fois, les fontaines, le Tibre, les surprises de rue, la circulation, ces romains en centurions et portables à la main, les pavés à se tordre, les touristes, les collines calmes et ombragées, les ruines, on ne se rend pas compte, la hauteur, l’immensité, les coins au silence étonnant, la quantité d’Histoire. Et nous deux au milieu.

Alors au bout, qu’y a-t-il donc.
Je peux le garder comme un autre repère.

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