Le casque
Dans une nouvelle de Bernard Werber, il y a l’idée que
demain (pas tout de suite mais demain quand même, aujourd’hui j’ai piscine) il
n’y aurait plus que des femmes sur la surface. Il s’agit juste d’une question de
mode de reproduction puisque bien d’autres espèces y arrivent. Bernard cite
évidemment Aragon et son histoire d’avenir féminin.
Si seulement c’était vrai, si seulement, Renaud aussi avait
eu raison avec le tout sauf Thatcher qui en faisait son réverbère quotidien.
Quelles références, c’est donc vrai que je vais bien finir
par les approcher de très près ces quarante ans. Déjà, Renaud et Thatcher. Et
puis Werber, c’est limite Musso ou Levy désormais. Ben quoi, j’ai déjà lu, je
peux dire si je veux.
Bref, déjà les femmes ne savent pas travailler ensemble, qu’on
en accuserait les hommes. Déjà les pulsions n’ont plus de sexe. Déjà les voilà à
se battre pour ce droit de faire les mêmes conneries que ceux d’avant. Que l’homme garde
au moins sa beauf attitude et sa force dégénérée pour qu’on puisse le reconnaître.
C’est une question d’égalité. Vous en voulez des exemples
qui permettent de me catégoriser comme sexiste ?
Pourquoi la connerie serait l’apanage de l’homme.
Longtemps j’ai trop respecté, sans doute sous couvert d’un
complexe de supériorité latent, les qualités féminines avant d’admettre que la
femme était un homme comme un autre.
On le dit dans l’autre sens car le fœtus nait femme physiologiquement avant de
développer les caractères masculins (la pousse des poils et des crampons alu).
J’avais espéré.
Plus les années passent plus je me persuade que l’espèce
humaine n’est que temporaire, brouillon d’autre chose, peut-être, s’il reste
quelque chose. Les films d’anticipation des années 50 et 60 sont la réalité des
années 80, 90. Les films décalent leurs histoires de futur aux années 2030 ou
plus, on y arrive. Malgré tout rien ne s’améliore si ce n’est la futilité qui
fait oublier. Le fossé se creuse, c’est encore plus vrai en pleine crise.
Avez-vous entendu la crise, les médias ? Bigre. Rien ne
va se casser la gueule. Juste les bords des routes se combleront de tentes. Et
je croise les doigts pour passer à travers les gouttes, convaincu de ne pas
pouvoir faire grand-chose pour les suivants. Parce que la minorité décide pour
la majorité, que la prise de conscience ne se fera pas.
Le bon sens ne l’emportera pas. Les intérêts que
voulez-vous.
Ni l’homme, ni la femme.
J’aime bien les commentaires positivants, optimistes. Ils
conservent la pellicule qui masque le teint. Je prends le maquillage aussi,
pour les enfants, pour supporter.
Je ne changerai pas le monde mais essayerai de ne pas trop
participer à sa chute.
Et si le texte parait. Je m’en contente.
C’est un peu n’importe quoi. J’écoute de la musique aux écouteurs, je regarde l’écran plat. Les enfants dorment. J'aime ce que je vois. Antagonisme.
Bande son: S Eicher - Eldorado