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Le Bar Nabé
25 février 2009

Au bout de la piste

- t’as des jeux sur ton téléphone ?

- oui… mais non…

- si ! le jeu avec les chiffres

- vas voir ta mère si tu veux apprendre à jouer à Sudoku,

Raté, elle revient. Finalement, ça ne sert à rien de trouver un endroit tranquille pour écrire un petit peu. Enfin, elle est là, allongée à côté de moi à faire tic tic sur mon téléphone. J’adore sa présence.

- ça serait bien que tu ailles te moucher,

- tic tic tic ça sert à quoi les billes en bas ?

Parle à mon… ma tête est malade. Vl’à qu’elle est bien installée du haut de ses 6 ans.

 

Bref.

Finalement, je n’ai pas tenu. Le livre. J’aurais aimé le parcourir chapitre après jour. En deux jours, c’était terminé. Hier je le finissais avec la déception de la fin, avec l’envie de le reprendre car je devais sans doute rater quelque chose. Je pensais.

Ni d’Eve ni d’Adam je ne connaissais l’auteur ni le roman daté de 2004 que je ne trouvais finalement que par le marché de l’occasion.

Vous savez, les lignes qu’il ne faut pas lire à l’arrière du bouquin. Ça commençait par : « Parce qu’un souvenir est une chanson, un homme se met à nu et raconte ce qu’il a dans le cœur depuis qu’il est tout petit ». Ça m’attirait.

Ce retour sur l’existence, un point à mi-chemin. Parce que le gars de l’histoire, il en est à la quarantaine lorsqu’il revient sur son avant.

Foutez-moi la paix avec la crise de la quarantaine, c’est comme une superstition, la paix avec soi-même, il faut la faire à un moment donné, peu importe ce moment.

Enfin, c’est un livre de plus que j’aurais aimé écrire si j’avais ce talent, cette patience, ce goût de finir un début avant de continuer une suite. Parce qu’à trop rechercher son autosatisfaction, presque parfaite selon ses propres critères, je n’avance pas vraiment. Ou alors ce n’est pas le moment juste.

 

Aujourd’hui, ils ont testé les spatules. Je me suis presque surpris à ne pas trop râler, tout en faisant téléski manuel pour enfant fainéant. Ah ma bonne dame, de mon temps, je remontais tout seul la piste.

Alors, c’est chiant et fatiguant quand même, la fierté de les voir glisser quelques mètres.

Mais je me suis envoyé des petites années plus tard, à quatre sur les pistes. Ils iront alors bien plus vite que moi.

 

Le grand me ressemble, c’est toujours aussi terrible à chaque fois que je m’en rends compte. Je n’étais quand même pas aussi tête de lard. Un écho familial me vient aux oreilles, à six cent kilomètres d’ici. Si si, tu étais comme ça, peut-être pire.

Non, non, pas pire, ce n’est pas possible. Oh si, tu ne te souviens pas mais si !

 

Non, je ne me souviens pas de tout. Que suis-je devenu alors ?

Et lui, quel sera son moment, le partagera t-il avec moi comme j’aimerai le partager avec mes parents.

 

P1040703b

Juke Box – Jean-Philippe Blondel

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Commentaires
J
merci - avec un mois et demi de retard...
B
>Anne: dire que tout ça nous est indispensable en plus<br /> <br /> >4: C'est l'air interdit que j'arrive à pondre de genre de phrase. Sans complète satisfaction encore.
4
chais pas où k'il est passé le l, mais je t'en redonne un ici.<br /> <br /> ou là -> l
4
"e goût de finir un début avant de continuer une suite"<br /> <br /> Ouaip. 'xactement.
A
Tiens, c'est marrant, j'ai la même voix intérieure quand je soupire que ma fille a la tête près du bonnet (pour rester dans l'ambiance ski)...<br /> <br /> Tu crois que c'est un truc de nos parents pour nous pourrir la vie ad vitam ? ;)))
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