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Le Bar Nabé
18 mars 2009

Nos luttes

Et ça fonctionne à chaque fois, comme un ressort con remonte, comme un escalier à double hélice de Vinci con grimpe. Je déteste démarrer au quart de tour sans besoin de manivelle. Juste un réflexe instinctif contre l’erreur, le mensonge et l’injustice.
Elle est belle l’histoire, comme un chevalier blanc qui lutte contre son lot de moulins à vent. Alors que finalement, ce n’est qu’un lot de chacun, comme souvent. Je réécoute Volutes. Il aura donc fallu qu’il casse sa pipe en bois pour que je m’y attarde. Ce sont devenus plus que ces refrains connus, cela devient des paroles et pour un peu, des textes que je comprends.
C’est un âge qui devient le mien et qui s’attarde sur d’autres aspects. Hasard de l’écoute, non, ce n’est jamais du hasard cette adéquation entre le moment et la musique qui convient. Il y a tellement de chansons qui n’auraient pas convenu à ce moment précis.

Vos luttes partent en fuméevolutes
Vos luttes font des nuées
Des nuées de scrupules

Vos luttes partent en fumée
Vers des flûtes enchantées
Et de cruelles espérances
Me lancent
Des dagues et des lances
En toute innocence

J'cloue des clous sur des nuages
Un marteau au fond du garage
J'cloue des clous sur des nuages
Sans échafaudage

Vos luttes partent en fumée
Sous les yeux embués
D'étranges libellules

Pour une grimace et un rictus
De plus
J'fais des heures sup'
Je m'en donne de la peine
Je cogite je m'agite
Je rejoue la scène

J'cloue des clous sur des nuages
Un marteau au fond du garage
J'cloue des clous sur des nuages
Sans échafaudage

Et mon corps de se vouer
A des lunes surdouées
Aux courbes souveraines
Pleines pleines

Vos luttes partent en fumée
Sous des soleils qui s'ignorent
Dor- dormez
Mes réponses allongées
Mes que dire
Mes que faire
Mais comment ça tient en l'air
Ces deux hémisphères
Par quel mystère

Alors j’ai l’air plus idiot de ne pas m’être attardé avant.

Quant à mes luttes, celles qui deviennent si banales et si inutiles avec le recul, celles qui s’opposent conne un pot de terre contre l’autre de fer. A la fin, je perds. Dans le fond, je perdrai car je partirai. A moins que je n’aie cette patience qui peut être intolérable à l’homme normal. En fait de normalité, il s’agit de conscience simple. Il ne faut plus être conscient, réagir, même vertement, même instinctivement. Et si je veux défendre mon propos, lorsque je sais avoir raison. Vous iriez, vous, expliquer avec contre arguments, tout en sachant que cela ne peut que desservir. Ça ne se fait plus aujourd’hui.
Et j’en arrive à ne plus réagir. Pourtant, qu’il à tort dans sa tour d’ivoire, il ne rend même plus compte, tout embué qu’il est, tout gonflé de certitudes. Alors que tant, autour méritent une confiance sans ambition. L’humain est si terrible qu’il n’y a plus que le cynisme. Ou la guerre.

Bashung m’a parlé. Y’a pire non ?

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