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Le Bar Nabé
4 mai 2005

Descente ou montée

Les débats sur le référendum deviennent lassants. Non pas qu’ils ne soient pas intéressants mais ils lassent de rabachage en répétition, d’argumentations sans doute aussi bonnes d’un côté comme de l’autre.

Dire ‘oui’ n’assure rien, n’enlève pas toute crainte.
Dire ‘non’ permettrait, en gros, la renégociation d’un meilleur projet de constitution. 

Quand je pense que les lois françaises ont tant de difficultés à se faire appliquer, je m’interroge quant à l’aspect inéluctable, inamovible d’un oui constitutionnel.
Il y aura encore maintes discussions sur autant de sujets divers et variés. 

Mon sentiment général est qu’il faut prendre le train afin de gérer ensuite les problèmes un par un.
Il n’y aura jamais de satisfaction totale, cela n’existe pas. 

Il existe aujourd’hui une telle perte de confiance dans la classe politique que toutes leurs propositions, quel que soit le niveau (national ou européen) sont rejetés par réflexe.
Amusant dans le contexte démocratique, non ? 

 

Bref, j’en viens au sujet délaissé qui fait braire tant de salariés : la pentecôte.
Que la CFTC (syndicat chrétien) se secoue la nouille sur le sujet en bavant un concept religieux n’est pas étonnant tout en étant risible.

Que Jean-Marc Ayrault (président du groupe PS) oublie sa signature sur une pétition validant la création d’une journée de solidarité pour vilipender son application par le gouvernement de droite n’est pas étonnant non plus. 

Qu’on parle d’une journée de solidarité, qu’on parle de « responsabilité des français » sur le sujet, qu’on suppose une culpabilité latente de tous ces salariés qui vont offrir leurs heures de labeur pour personnes âgées et handicapées dépendantes commence à me pomper l’air dont ils ont manqué. 

L’argumentaire axé sur la fibre morale et sentimentale des français est lassant aussi, pour nous tous qui avons, j’espère, le sentiment (en moyenne hein !) de travailler courageusement pour un salaire de misère). 

Dans la société qui m’emploie (notez que comme dans un entretien d’embauche, il ne faut pas dire : ‘dans ma société’, c’est faux, sauf si on en est le patron, auquel cas, se trouver en recherche d’emploi est plus rare (mais cela existe)), il y a eu une réunion entre responsables de départements afin de déterminer si le jour convenable était ce fichu lundi de Pentecôte ou si un autre jour serait plus adapté (après une consultation minimum des équipes).
Au bout d’un quart d’heure de discussion, ce fut acté pour ce célèbre 16 mai. 

Décision prise. Point. Il y avait eu une consigne nationale passée par un bulletin officiel, elle a été appliquée. Point.
J’ose dire que cela était à peu près le cas dans les entreprises privées. 

C’est hilarant de constater que la fonction publique s’outre comme une barrique sur la réalité même de ce jour avant de trouver l’organisation de sa mise en place.

La SNCF se sauve la mise avec sa minute et ses 52 secondes quotidiennes ajoutées (en moyenne sur une année, arrêtez donc de rigoler comme des baleines. Au moins, eux, pour une fois, sont tombés d’accord même s’il s’agit d’un gros flan).

Les syndicats enseignants attendent une grève de leurs ouailles (j’ai dit : syndicat, je n’ai pas dit : ces fainéants de professeurs, si vous ne comprenez pas, tant pis). 

Les autres s’offusquent de cette obligation, de ce viol de leurs acquis immémoriaux.
Franchement, tout ce qui est dit, avancé, rétorqué, me gonfle comme une baudruche. 

Alors messieurs dames, de gauche, de droite ou de la Trinité, du public ou du privé, faudrait peut-être s’enlever les doigts du trou de balle pour se gratter la tête un tout petit peu.
(Vous avez le droit de vous laver les mains avant). 

Le refus de principe me gène car il n’est pas constructif. 

Les seuls doutes qui devraient subsister concernant ce nouveau jour travaillé doivent être : « quelles seront les preuves que cela sera utile ? »
Alors là, oui, j’ose espérer que si les éléments sont clairs, personne n’ouvrira son bec. 

Sauf qu’on en revient à cette méfiance naturelle contre les politiciens aux belles paroles qui ne les respectent pas.
Alors faut-il pour autant ne rien faire et rester statique ? 

C’est la grande question basique des deux sujets.
La classe politique est aujourd’hui tellement éloignée des réalités des électeurs que je comprends nos hésitations.

Alors quoi, c’est oui ou c’est non ?
Ben, en Normandie, on dirait, ‘p’têt bin qu’oui, p’têt bin qu’non’. 

Et puisque l’hypocrisie n’est pas de mise, je voterai ‘oui’ pour l’un (je paye pour voir) et, si seulement 50% de ma journée supplémentaire peut apporter de l’aide, ce sera toujours ça de gagner.

Cela fait longtemps que le manichéisme n’existe plus.

PS: Pentecôte, descente ou montée ?
Bon, laissez tomber.

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Commentaires
B
>Richard: Je comprends ton point de vue mais depuis la dernière élection présidentielle, je me refuse au vote constestataire de principe.<br /> Même si j'adorerai pouvoir faire un m... général.<br /> <br /> >Rosalie: le débat est ouvert mais je pense effectivement que tu peux entrer en discussion avec Richard, je ne comprends pas non plus ta réaction sanguine sur les remarques.<br /> A suivre peut-être et tout le monde est bienvenu.
R
Je m'excuse auprès de Barnabé de revenir.<br /> Richard: il parait que j'ai un pb avec ma boite<br /> email, tu comprendras dans ces conditions que je <br /> ne te contacte pas
R
Rosalie, euh, j'ai dit une bêtise ? Alors permets-moi de l'assumer, en l'absence d'explications plus intelligibles et moins lapidaires de ta part.
R
NON à la connerie, tu te prends pour QUI Richard<br /> nous ne sommes pas au cirque. tu as le droit de dire NON, mais pas de cette façon.
J
Ça a du bon et du moins bon, de travailler chez soi, tu sais. (M'enfin, surtout du bon, du moment qu'on n'a pas un tempérament neurasthénique !)<br /> Alors je t'embauche, disons... le lundi de Pentecôte ?
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