Fausse note
Comme une moule sur son rocher, je tente de démêler
mes filaments du Byssus pour atteindre le clavier.
Le fait est que je ne sais toujours pas quoi dire
aujourd’hui.
A peine un portique monté et fixé au béton le
samedi (merci les amis, non mais vraiment, ayez des amis ! J’vous jure !
Et en plus des amis avec des gamins et voilà le résultat. Tout ça pour trois
tours de balançoire et puis s’en va) et un barbecue intime le dimanche (un
enfant sur deux, ma ‘tite femme et le charbon de bois ; ça crée des liens)
et le reste du temps fut passé en tête à tête avec mes paquets de mouchoirs en
papier jamais assez solides.
Même pas regardé quelque chose d’intelligent à
raconter sur le programme TV, pas vu, pas pris.
Aucun intérêt pour le festival de Cannes, je ne
verrai sans doute jamais les films primés.
Et ce grand Prix de Monaco, m’en fous.
Y’a bien cette montagne de terre enfantée par une
taupe dynamique rendant le jardin propice aux joies des sports d’hiver mais l’animal
est hors saison (pourtant ce n’est pas faute qu’elle connaisse l’heure ! [1]).
Y’a bien la forêt d’iris en fleurs et les crottes
du chien qui égaillent le jardin mais je n’étais pas d’un tempérament joueur ce
week-end.
Alors je me suis vautré dans le confort d’une sieste.
Navrant.
Alors que j’avais tant de choses à faire comme
nettoyer le sous-sol ou écrire un livre.
Mes confuses.
Cycle bas.
[1] N’entends t’on pas l’horloge parlante dire :
« A la quatrième taupe, il sera 10 h ? » Hein ?