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Le Bar Nabé
26 mai 2005

Sith j'avais su...

   

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Le 25 mai 1977 sortait sur les écrans américains l'épisode IV de la saga de Star Wars.
Le 25 mai 2005, je regardais l'épisode III. Concours de circonstances ou lubie fanatique? 

Les choses, le hasard fait bien.

Je laisse passer les désintéressés de la double trilogie et vous dit à bientôt. Je n'empêche pas de maugréer ceux qui confondent le marchandising et l'histoire racontée.
 

La 'guerre des étoiles', je suis un peu tombé dedans quand j'étais petit. Tonton Georges m’a fait rentré dans l’aventure et je mimais de centaines de fois les attaques spatiales et les combats au sabre laser avec mes Lego. Je m’imaginais peut-être, bien que ma mémoire me défausse, être un autre Jedi contre le mal. 

Je décapitais les roses du jardin avec ma branche laser hypermoderne, je passais en vitesse lumière pour mieux éviter le regard inquisiteur de ma mère. Je rampais sur l’herbe sous le noisetier afin d’échapper au garde droïde qui me suivait grâce à ses quatre pattes et sa truffe bionique.
D’une roulade alerte, je sautais sur mon spider hypersonique et pédalais à me rompre les rotules.
N’importe quelle occasion était bonne pour faire resurgir l’exemplaire bataille du Bien contre le Mal, pour lancer la machine à imagination. 

Mon regard sur la première trilogie a évidemment été enfantin, basique, simpliste.
Je ne me suis jamais dit que les effets spéciaux étaient mal réalisés ou pauvres, que c’était du bricolage puisque tout cela m’illuminait les rétines.
Je ne me suis pas posé de questions sur l’évidence de ce combat manichéen. C’étaient de sacrés films, et puis c’est tout. 

Bien des années plus tard, je fus devenu grand.
La référence était toujours bien ancrée en moi.
Je commençais à me rendre compte de l’ampleur de la tâche de Georges Lucas, de son projet fou, qu’il a fallu bien des efforts et de la volonté pour mener à bien cette petite révolution cinématographique.
De l’argent aussi. 

Alors évidemment, aujourd’hui, Georges croule sous les dollars, crèche dans un ranch démesuré rappelant symboliquement son œuvre. Evidemment, il profite de la manne de tous les objets dérivés qui nous rappellent le Monde économique dans lequel nous surnageons.
En 1977, il avait parié sur son premier opus en ne réclamant presque, justement, que la rétribution d’un éventuel succès et il a eu l’idée géniale de développer l’univers qu’il a crée hors des salles, grâce aux figurines et autres images. Nez fin le Lucas a eu. 

Mais malgré tout cela, malgré tout ce qui nous repousse un peu, de la même manière que nous pouvons maudire les dizaines de points de ventes d’un parc à thèmes, il y a des histoires derrière.
Georges a inventé un univers comme l’avait fait Tolkien (je sens mes poils de barbe roussir face à la trahison comparative. Pourtant, j’adore Tolkien aussi). 

Il ne faut pas chercher de points de comparaisons techniques entre les deux trilogies.
Il y aurait pu en avoir une troisième, après l’épisode VI, mais je la découvrirai dans les livres. 

L’épisode I fut décrié car trop « gentillet », trop « Disney ». Certes mais il n’avait d’intérêt que de créer le contexte.
Le II démarre plus vite et laisse apparaître le III avec évidence.
Et le III, ben mes aïeux, c’est peut-être le meilleur des six.
Mais je suis un convaincu alors les arguments sont idiots. 

Vous savez, les goûts, les couleurs, les filles…

 
Alors ce regard sur les I, II et III ?

Il y a bien plus de choses, bien plus de complexité car j’observe les modèles politiques, les relations et ce qui en découle, je m’interroge sur l’excès de nature humaine qui nous pousse aujourd’hui à nous mettre sur

la tronche. L’amour, la haine, les croyances. J’aime bien penser que les différentes interprétation de la Force sont proches de ce que nous sommes capables de faire autour d’un autel, en s’agenouillant devant un de ces Dieux.
Je repense à cet autre film d’anticipation qui décrivait une société où les sentiments quelque qu’ils soient étaient proscrits, car à l’origine de tous les conflits humains.


Cela parait un peu idiot de s’attarder sur un scénario de pan-pan boum-boum mais la lecture des différents épisodes peut-être double ou triple en fonction de l’âge du spectateur.
Et ça, pour ma part, c’est un signe de qualité scénaristique énorme. Ou alors je suis complètement maboul d’aller chercher des interprétations là où il n’y en a peut-être pas.
Bref.

 
Tout cela pour dire que finalement, dans ma petite tête de grand enfant, je suis en train de réaliser que je suis humainement plus proche du côté obscur de la Force et que je n’aurai pas fait un bon jedi. 

Et ça, je ne l’aurai pas imaginé en étant petit.

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Commentaires
B
>Jid: ouh ! La force n'est pas avec toi !<br /> <br /> >Anne: mais ce ne sont pas des scènes d'amour, c'est de la représentation romantique ! Tu aurais du le voir ! (hi hi)<br /> <br /> >Jad: nous sommes tous un peu écrivain au fond non ?...Bon d'accord.<br /> Je suis dans le IV et je te confirme que le trip est devenu différent.<br /> <br /> >antonomase: c'est aussi amusant de trouver tout ce qui correspond !<br /> <br /> >swahili: Je croirais entendre ma femme ! Elle me dit pareil avec le volume !<br /> pfffff, vous ne comprenez rien à rien vous les filles !
S
Je me souviens farpaitement de ce jour de 1977 où j’avais traîné mes parents (qui n’avaient pas partagé mon enthousiasme) avec moi au ciné. Je me souviens tout aussi bien de ce soir de juillet 89 (19..) où le même épisode était passé à la télé, et que j’avais regardé, quelques heures avant la naissance de ma fille, pour essayer d’oublier les contractions.<br /> J’irai voir le III au ciné, histoire de me persuader que je suis toujours dans le coup, même si j’ai du mal à apprécier les vibrations du home cinéma à fond quand mon gamin de mari et sa fille regardent les autres épisodes !
A
Le I m'avait prodigieusement énervé avec son lapin exaspérant échappé de Winnie l'Ourson.<br /> <br /> J'avais zappé le II et je l'ai donc découvert à la télé : pas mal sur l'action, mais il insiste un peu lourdement sur tout ce qui peut frustrer Anakin : son maître qui n'arrête pas de le reprendre, sa future femme qui le refout à sa place, sa mère qui meurt, un ongle incarné ou un bras coupé (je me rappele plus bien), ... Avec tout ça, il ne pouvait que faire un nervous breakdown ou devenir le grand méchant casqué noir.<br /> <br /> Le III, j'attends quelques jours.<br /> <br /> Et c'est marrant de revoir le IV avec toutes les petites incohérences entre la suite qui précéde ce qui était avant.
J
Compare Tolkein à Lucas tss ! tsss ! ereur grave tu as commis : Tolkein était un écrivain.<br /> N'est il pas prévu une post-logie en 3D et tout et tout ?<br /> En tout cas passer du III au IV à la télé, n'est pas évident pour le novice starwarien
A
Le tout n'est pas de chercher des interprétations là où il n'y en a pas ! Peut-être que tu les inventes, mais ce qui compte c'est ce que ça déclenche en toi, pas ce à quoi on veut te faire penser, non ?<br /> <br /> Sinon le trois, je maintiens que les scènes d'amûûûr c'est pas son truc à Lucas.<br /> Mais bon c'est du bon spectacle, c'est clair, et rien que pour ça...<br /> <br /> Sinon Lucas il a un peu partagé aussi avec ses équipes, il me semble ? Déjà ça le différencie d'autres... tout ça !
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