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Le Bar Nabé
8 septembre 2005

Le jour où je ne prononcerai pas le mot

Le retour fut normal.
L’accueil classique. Un baiser complice entre un enfant qui faisait la baleine échouée dans la baignoire et l’autre embrumée par une sieste involontaire de fin de journée devant Dora l’Exploratrice.

Il était temps de passer aux choses sérieuses.
Je passe dans la salle de bain. Je me débarbouille le nécessaire vital tout en conservant l’influx nerveux d’un musc masculin favorisant la résistance à la pression.
Je déambule en short.
L’accoutrement s’expose sur le canapé. Pour plus tard.
C’est déjà l’heure du repas des fauves. Ils font la tronche de ceux qui ne sont jamais heureux du menu mais qui dévorent tout de même.
En simultané, je numérise une K7 de l’Epopée. L’autre, ma première. De 78 à 86. Avec Michel.
En ce moment, je ressors les vieux trésors pour leur redonner une jeunesse exploitable. Quelques perles à commenter plus tard. Ici sans doute. Des amis. Une troupe. Quelque chose.

La tension est palpable. Il fait lourd. Les murs de la maison rayonnent encore de la chaleur de la journée.
Nous cueillons une courgette et je picore des tomates cerise.
Il faut faire passer le temps.

Les monstres sont couchés. Après les histoires. L’un s’abreuve de dinosaures, l’autre de Tchoupi et Doudou.
Cuisine. Tarte aux courgettes prévue. Je beurre le moule.

JT de 20 heures bien amorcé.
Apéritif. Il n’y a pas de mal. Pendant que les glaçons fondent, je regarde sans même trop critiquer les informations qui défilent.
Quelques anecdotes.
Il fait déjà bien sombre passées 20h30.

Il est temps. Tout est vert sur l’écran. Ça sent la Guinness.
Tout est fait pour exagérer.
J’enfile le maillot. Le bleu, avec les trois rayures rouges. Horizontales. Comme en 84. L’hommage de 98. Mais il n’avait pas l’étoile quand je l’avais décroché des rayons. Le principal n’avait pas été fait. Ni l’ogre jaune vaincu.
J’ai déjà chaud à l’intérieur.
Je reste debout.

- Ben, tu ne t’assis pas ?
Elle corrige des cahiers et feuilles à la grande table.
- Non.
- Pourquoi ?
- C’est l’hymne. C’est important cette fois ci.
Regard amusé, moqueur.

Je m’assoie enfin, les sillons sont prêts à être abreuvés du sang impur.
En tailleur.
Je ne bouge plus. Tant que le résultat est favorable, il ne faut pas bouger.
Il suffirait de changer de position pour que tout change superstitieusement.
Fourmis et courbatures.
Je râle plus fort qu’à l’habitude.
Mi-temps. Occupations.
Le même stress qu’il y a longtemps. Bouilloire mentale.
68ème.
Je l’avais vu à côté.
24 minutes pires qu’avant.

Enfin, je lève les bras. Je suis tout seul dans le salon. Le chien ouvre un œil torve se posant quelques questions.
Je lui réponds qu’au lieu de me regarder « bêtement », il ferait mieux de ne pas faire le tractopelle sur la pelouse.
Je lis un peu avant d’éteindre. Pour se détendre.

Ce matin.

J’apprends que la main sur le cœur. C’était un canular de chez rires et Chansons. Le capitaine avait été fourvoyé en croyant avoir été en contact avec le Président de l’hôpital.
C’est amusant. Peu importe.

Tout est un continuel recommencement.
Mais il ne faut pas rater le début d’été prochain. Non, il ne faut pas.

une0809

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Commentaires
B
>lolotte: si le match avait été perdu, je serais d'humeur execrable aussi. C'est vrai quoi, il y a des choses essentielles dans la vie ! ;-)<br /> <br /> >Vinvin: Dans les dix, tu as exclu tes notes parce que sinon, je dois être loin derrière.<br /> Et pour la Marseillaise, oui, il va falloir.<br /> <br /> >C4l1m3r0: je n'ai même pas prononcé le mot !<br /> <br /> >swahili: devant le JT, avant mon Flamby.<br /> <br /> >LaVitaNuda: c'est vrai que la victoire de l'autre Irlande fait aussi plaisir. Genre cerise sur le bateau.<br /> <br /> >Anne: tant que personne n'en parle !<br /> <br /> >Elise: tu es la bienvenue. Et pour le blog de Madame, effectivement, y' du répréhensible bien caché.<br /> Il est vrai que je stresse moins devant le curling.<br /> <br /> >Nico: je ne jardine pas, je fais juste le ramassage quand c'est intéressant. Faut pas abuser quand même ! :-)<br /> <br /> >4: T'as le droit d'avoir mauvais goût.<br /> Arf. Déjà le Brésil, c'est limite alors...<br /> ;-)<br /> <br /> >Jid: si tu commences à penser à moi en dehors du blog, c'est mauvais signe ! Tu es sur la mauvaise pente !<br /> <br /> >Sam': un match ? Quel match ?<br /> <br /> >Greg: Surtout pour la victoire.
G
Ca m'a bien fait sourire en appreant ce canular ce matin. Il faut dire que la main sur le coeur durant la marseillaise, pour toute l'équipe, c'était du jamais vu. Ce qui m'avait surpris d'ailleurs. Les bleus récidiveront-ils au prochain match? (pour la main sur le coeur et... la victoire, surtout!)
S
Mais c'était quand ce match ? pas entendu parler...
J
je ne voyais pas où tu allais en venir, bravo, bien amené<br /> et sinon c'est amusant mais j'ai pensé à toi plusieurs fois dans la soirée : pendant que je regardais Miss Swan, je me disais, tiens y'a Barnabé qui regarde le foot.
E
Pourquoi plus personne ne parle de curling ou de lancer de nains?
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