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Le Bar Nabé
22 septembre 2004

L'anneau sans seigneur

Je ne riais pas à gorge déployée.

Il était bon de rentrer dedans.

De rester concentré et laisser l'ambiance du film venir à vous.

 

« T'as ouvert au chien ? »

 

Ma femme n'arrivera donc jamais à s'imprégner de l'atmosphère d'un film qui l'a dérange.

De là à me demander des nouvelles du cabot de manière cabotine alors qu'elle s'avachissait de plus en plus sur le canapé en position de somnolence…

 

On a commencé à regarder 'The Ring' (le Cercle, version française non sous-titrée parce que les sous-titres, c'est bien mais pendant que je les regarde afin de les déchiffrer (incrustations blanches sur fond blanc), je rate le film. Alors si je souhaitais … là, je suis en pleine digression, donc je passe à la ligne et je reprends mon aparté.

Alors si je souhaitais lire des sous-titres, je me serai acheté le bouquin du film. Tandis que là, le principe, c'est plutôt (comprendre 'de préférence', pas l'ami de Mickey. Je dis ça pour les adeptes illettrés de langage sous développé sms qui ne savent plus reconnaître des homonymes) les images.

 

Donc, je n'aime pas les films à sous-titre. Ce n'était pas la question.

Cessons toute digression.

 

Le Cercle de Gore Verbinski avec Naomi Watts (bah oui, tant qu'à faire. Naomi n'a pas le charme troublant de Scarlett Johansson dans Lost in Translation mais, afin d'aider l'industrie cinématographique, je veux bien ne pas la faire dormir dans la baignoire si elle passe par ma campagne).

Petit détail amusant qui ne manquera pas d'agiter votre sagacité de lecteur, je me suis permis d'user de Google pour retrouver le nom du réalisateur. Devinez donc un instant, mais dis donc mais alors, sur quoi je tombe comme premier choix ? hein ? je vous le demande ?

Ah on fait moins les malins ! Et bien, je ne m'attendais pas à connaître subitement les us et coutumes des savoyards et de leurs voisins.

Passons sur la minute culturelle de la note pour entrer dans le vif du sujet.

 

Au moment de la première visualisation de la cassette vidéo (ah oui, évidemment, ceux qui n'ont pas vu le film ne vont rien comprendre, je résume : une cassette dont on ne sait d'où elle vient, tu la regardes, le téléphone sonne et tu meurs bizarrement 7 jours après), le téléspectateur (moi) se trouvait dans la même situation que Naomi Watts dans le film.

Et comme j'étais dans l'ambiance, c'est tout juste si je n'attendais pas que le téléphone sonne chez moi.

 

J'apprécie les films qui placent le spectateur à l'intérieur. Ou alors, ma sensibilité exacerbée me joue des tours, même sur un film tel que celui là qui ne restera pas dans la mémoire collective du cinéma. D'autant plus qu'il s'agit d'un remake comme les américains savent en faire de temps en temps (de temps en temps = pas souvent).

 

On va bien finir par y arriver aux films dans lesquels on aura un rôle participatif avec casque intégré (que même un motard sera jaloux) et électrodes implantées directement dans ce qui nous restera de matière grise non disponible et non préparée à recevoir la publicité (merci à notre vieux pote Lelay de TF1).

 

Et dans ce futur chouette, on intègrera directement le film, les oiseaux nous feront caca dessus au lieu de se cacher pour mourir, le train nous écrabouillera sans siffler trois fois, on sautera aussi comme des fous sur les mines d'une plage normande, on prendra l'air à côté d'R2D2 sur un X-Wing dans la tranchée de l'étoile de la Mort. Ça sera cool les mecs et les filles.

 

[Hé, les gars, un quart d'heure dans un film de boules osé. Enfin, bon, c'est truc où il ne faut pas se retrouver malencontreusement devant Rocco]

 

Bref, qu'est-ce que je disais. Ah oui, l'ambiance des films. Faire le vide et ne pas entendre le bruit des machouillages de pop corn (qui est la matière obtenue après qu'un grain de maïs ait pris 30 fois son volume, je vous le rappelle), des portables qui sonnent et des « zyva, t'as vu la meuf, comment qu'elle est bonne la bebon ».

Ça fait bien longtemps que le cinéma n'est plus qu'un endroit où je ne vais plus.

 

Il y en a un petit, de village, dans mon village, un cinéma Paradisio dans lequel il doit être bon se faire une toile.

 

En attendant, je n'ai pas vu la fin du film. Ça casse l'ambiance.

 

Mais j'ai rentré le chien.

Il paraissait content. J'en conclus que j'avais bien fait.

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Commentaires
G
Le remake est nul !!!<br /> <br /> Non, en fait je disais ça que pour la forme. Je ne l'ai pas vu le remake. Mais bon, the ring sans le gosse japonais (terriblement agaçant) et avec Naomi Watts, ça doit plutôt être bien.
S
disons que le remake est americanisé (normal) et que la peur est moins suggérée... elle est carrément soumise sous notre nez...<br /> <br /> Bon quand est-ce qu'on fait la connaissance de madame Barnabe (à mon retour steplé)
A
Pas d'accord avec Sushie, je trouve que le remake est moins bien que l'original.<br /> La première fois que je l'ai vu, mon père a fait exprès de m'appeler au téléphone en plein milieu pour me faire mourir de terreur..... il a presque réussit.
L
Un de mes amis est atteint de narcolepsie dès qu'il entre dans une salle de cinéma.<br /> Il mesure si un film est bon, à la qualité de son sommeil : "c'était un super film, j'ai 'achement bien dormi" est sa phrase favorite.<br /> Ceci dit, je voudrais bien connaître l'avis de Mme Barnabé sur ta note... :-)<br /> <br /> Il y a pas un film de Cronenberg ou la frontière entre spectateur et spectacle s'efface ? Et ou les héros du film vivent ainsi tous leurs fantasmes ? Je crois que c'est Videodrome ! Flippant !!<br /> Sinon, dans le même genre, mais bien plus rigolo, il y a La Rose Pourpre du Caire de W.Allen.<br /> <br /> Bon, j'arrête.
W
Suis de bonne humeur, comme souvent. Alors ne te flagelle pas, ami, va, Barnabé, conquérant de demain. La racine que tu portes à ton coeur doit s'unir à celle que porte ton père.<br /> <br /> J'aime bien Jayce et les conquérants de la lumière.<br /> <br /> Et j'aime bien la Cité de la Peur, film culte dont est tiré la réplique sur Pluto. Voilà, c'est dit.<br /> <br />
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