Je dis jeudi
Je sombre dans le tout n'importe quoi de patrons frileux et paranoïaques qui sont incapables de gérer leur stress et responsabilité. Syndrome typiquement franchouillard.
Amusant au début, lassant au milieu, désastreux sur la fin.
Alternance.
Pis, entre l'orage (Vent, tempête, eau, désespoir) de cette nuit, la victoire du psg et l'accouchement de ma belle-sur, la nuit a été mouvementé.
Voilà, troisième enfant né en une semaine : Lou, Emma et Florient maintenant.
Voyons, 20 octobre mois 9 mois = deuxième quinzaine de janvier. J'aurai tendance à penser que les températures de ce début de 2004 étaient très fraîches, ce qui expliquent ces nombreuses fornications amicales.
Sorte de baby-boom météorologique.
Bon, ok, avec les moyens de contraceptions actuels (poupées gonflables, gods et abstinence), ça n'a plus le même charme qu'à l'époque bénite d'une panne de télé ou d'électricité.
Et pis, ce n'est pas la fin de la guerre non plus, quand il fallait reconstituer un patrimoine génétique comme une production industrielle de cheptels de moutons des Causses.
M'enfin, trois naissances en une semaine, c'est distrayant de penser à toutes ces couches et ces nuits blanches qui nous seront relatées alors que nous, nous sourirons sadiquement avec un petit 'gnin gnin gnin'.
Oh, hé, ça va, nous sortons de deux varicelles et nous avons encore une trachéite et une otite sous les coudes alors bon, on a le droit de se moquer non ?
Ça nous rassure.
Voilà encore tout un tas d'adultes qui vont se croire les seuls au monde à subir tant de petits soucis, qui vont se plaindre en pensant que c'est super difficile, plus difficile que les autres, qui vont être tout le temps fatigués, qui vont râler.
Qui vont s'engueuler à cause justement de la fatigue.
Qui vont se remettre en cause alors qu'il suffit de laisser passer.
Leur monde vient de basculer.
Et en plus, ça ne sert à rien de leur dire. Même si on est passé par là. Parce que sa propre expérience est la plus importante.
C'est la vie.
Moi-même, dans mon discours, je sens bien que je m'exclus doucement avec ces déclarations pleines de condescendance et sous forme de donneur de leçons.
Dès l'enfance, si on ne s'est pas cramé soi-même, ce ne sont pas nos parents moralisateurs qui nous persuaderont qu'une prise électrique est dangereuse, qu'une allumette brûle, qu'un couteau coupe
Alors ça ne sert pas à grand-chose les conseils. Quelquefois, bien heureusement, avec l'âge qui avance, on écoute un peu plus attentivement en se disant que finalement ce n'est pas si idiot.
Je suis un terrible donneur de leçon. C'est comme ça. Il faut que je persuade mon auditoire que je possède la solution, le bon avis.
Même quand j'ai tord. Force est de constater que je ne suis pas tout le temps à côté de
Enfin, c'est avant, avant le drame.
Il fait beau ce matin. Le soleil est revenu.
Mes vies s'entrecroisent en ce moment.