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Le Bar Nabé
17 novembre 2004

Le choix d'une vie

Il n'y a pas d'image pour ça.

 

 

La lettre est partie.

Dix putains de pages.

 

Dix pages remplies de choses incroyablement banales.

D'âneries thésaurisées.

 

Dix pages qui ne seront peut-être pas interprétée comme je le voudrais mais je ne suis même pas sûr de le savoir réellement.

En fait, ce n'est pas tant que je ne sais pas ce que je veux, c'est que je ne sais pas le droit que j'ai dans cette histoire.

Quels sont les droits et devoirs d'un ami.

C'est impossible de répondre.

 

J'attends dans le doute.

Mais en mon âme et conscience, la bouteille est à moitié pleine. Un zest d'optimisme qui m'auto-persuade que j'ai bien fait.

 

La complexité des choses qui m'entourent, des êtres et de ce qu'il leur arrive, est déstabilisante. J'en viendrai à oublier ce qui compte aussi.

J'ai toujours bénéficié des rappels à l'ordre dans la vie des autres. Je n'ai pas eu l'impression que quelqu'un me tapotait sur l'épaule en me disant d'un air mesquin : « Tu vois, ça, ça et ça, bah c'est ton tour maintenant ».

Et là, je saurai que ça n'arrive pas qu'aux autres, que ce n'est pas que dans les films.

 

Pourtant, je suis persuadé de n'être pas à l'abri.

Mais tant que ça ne vous arrive pas, tant que vous n'êtes pas touchés dans votre propre chair…

 

J'aimerai le serrer dans mes bras et être à ses côtés face à un choix de vie à la fois cornélien et à la con.

 

La bascule hésite entre les différents poids de soucis.

 

Aujourd'hui, si j'avais eu un frère, j'aurai aimé que ce soit lui.

 

 

 

 

Et l'on n'y peut rien


Comme un fil entre l'autre et l'un
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients
Il se promène impunément

Et tout un peu tremble
Et le reste s'éteint
Juste dans nos ventres
Un nœud, une faim

Il fait roi l'esclave
Et peut damner les saints
L'honnête ou le sage
Et l'on n'y peut rien

Et l'on résiste on bâtit des murs
Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures,
Un instant tout est balayé

Tu rampes et tu guettes
Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes
Aimes ses tableaux

Et tu cherches à la croiser
T'as
quinze ans soudain
Tout change de base
Et l'on n'y peut rien

Il s'invite quand on ne l'attend pas
Quand on y croit, il s'enfuit déjà
Frère qui un jour y goûta
Jamais plus tu ne guériras

Il nous laisse vide
Et plus mort que vivant
C'est lui qui décide
On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours
Et ses va et ses vient
Ainsi fait l'amour
Et l'on n'y peut rien

 

 

JJG - Album "Chansons pour les pieds"

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Commentaires
M
°°soupir°°
S
Bisous Barnabé.
R
Soupir.<br /> Ton émotion contenue me rappelle que je n'ai pas parlé à mon frère depuis une semaine, et il me tarde de l'avoir au bout du fil.
L
On n'est jamais trop sûr de son fait dans des situations délicates. Mais tu lui as écrit. Il est comme ton frère, il saura lire entre les mots, entre les lignes.
4
C'est bref et droit.<br /> On ressent le poids et la légèreté de chaque mot.<br /> Tendresses.
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