Re-solutions
Le soleil de janvier est beau, il parcourt les paysages en les rasant de près, il leur donne une luminosité particulière qui, sans de récentes effluves de café, pourrait nous fait croire à la fin du jour plutôt qu'à son début.
Les gelées n'ont pas encore quitté leurs accessoires blancs que les rayons dissipent cette brume nocturne à tendance de brouillards anglo-saxons. Les fines gouttelettes en suspension filtrent encore la chaleur douce de la matinée qui s'installe.
Nous sommes le 3 janvier et le soleil est déjà venu deux fois, j'avais l'impression de l'avoir quitté dans un train, mais très loin de l'Oise en quelque sorte.
Alors que je traînais des pieds l'an dernier à franchir le fossé du trois au quatre, j'ai l'impression que l'année qui débute s'annonce sous de meilleurs auspices. Je me sens plus en joie, plus émerveillé encore par un sourire, une musique ou un oiseau posé sur un champ de mousses.
L'air de rien qui s'installe et qui durera le temps qu'il durera.
Alors, ai-je donc des résolutions pour 2005 ?
Dans résolution, il y a solution. Je n'ai pas avoir de solution, cela prouverai qu'il n'y a plus rien à chercher.
Je continue au fil de l'eau en essayant d'éviter les courants trop forts qui m'ont débarqués quelque fois l'an passé.
Je me laisse aller à l'air d'un violon qui chante.
J'aurai sans doute toujours ces combats vains qui défoulent un temps, j'aurai ces tendresses profondes et ces colères sourdes.
Une résolution pour combattre la révolution d'une vie.
Je décevrai parce que je suis entier, sans fierté, avec quelques regrets, mais sans pouvoir l'éviter.
Je serai heureux parce que je n'ai pas le droit de ne pas l'être.
Je suis heureux d'ailleurs.
Pourvu que je relise cette note, pourvu que je relise cette note, pourvu que je relise cette note.
Alors cette année, j'ai envie de faire plein de choses, de voir encore plus de gens.
J'essayerai de quoi créer des notes là, ou n'importe où.
Le soleil se lève, il n'est pas bien haut dans le ciel.
Il va suivre l'horizon sur une ligne parallèle au sol avant de passer de l'autre côté. En ce moment il croise la lune qui ne le voit pas mais qui l'attend
-air connu-
Le ciel est bleu et ouvert à tous. Profitons-en !
Je souris béatement.
A la télé passe le clip de 'Encore un matin'.
Les cheveux sont plus longs, les images imparfaites, décalées. Mais j'y suis.
Je monte le son.