Solidarnosc
Le test est encours. Saura t-on un jour si cette
journée travaillée aura des effets efficace pour nos personnes
dépendantes ?
Le résultat n’en sera jamais objectif car il sera
formidablement bien amené par la droite et superbement insuffisant pour la
gauche.
Que c’est plaisant de se savoir gérer par une telle
unité nationale !
Bref.
Le droit de grève est une bonne chose même si son
application est souvent plus un exutoire pour critiques patronales qu’une
action efficace.
Mais comme toute liberté, elle doit avoir ses
limites et ses règles (c’est un peu contradictoire non ? Sommes nous vraiment libres d’agir ?
Sujet de philo, 4h, top, à vos feuilles).
Phany s’exprimait sur le fait qu’elle devra, par
obligation, garder son domicile aujourd’hui, plutôt que sa classe d’école
primaire dont elle est le professeur.
Elle a décidé de ne pas faire grève (je ne
commenterai pas, ce n’est pas le sujet) en ce lundi de Pentecôte.
Mais si elle souhaite venir dans l’établissement,
elle se retrouvera seule et responsable de tout ce qui pourrait se passer avec
les gamins (les siens plus ceux que les parents auront amené car tous les
parents ne sont sur la plage de Cassis).
Donc, malgré elle, elle préfère poser une journée
de grève pour laquelle, normalement elle ne doit pas être payée (il y a aussi
une histoire avec le salaire de cette journée pour les professeurs des écoles).
Ça, c’est aussi bête que les lycéens qui bloquent
les portes des lycées et qui empêchent d’autres élèves d’aller aux cours.
Autre point, les syndicats forcenés de l’Education
Nationale, hormis le préavis de grève, font une journée de réunion syndicale en
ce jour bien choisi.
Les enseignants du primaire ont le droit, par an, à
2 ½ journées de réunions syndicales rémunérées (oui, oui, nous sommes dans la
fonction publique, ne l’oublions pas).
Les 2 ½ journées ont donc été posées pour le 16 mai
et pour une grande messe à Bobigny en ce qui concerne le 9-3. L’appel des
enseignants ne sera pas fait donc il n’y aura pas de moyen de contrôler qui
aura participer ou non à ce déballage pseudo social.
Imaginez donc cette quantité d’enseignants qui vont
se déclarer en réunion syndicale et qui ne vont pas y présenter un orteil
(puisque l’orteil se dorera la pilule sur la plage de St Raphaël en ce jour
traditionnel).
Et là, ce qui me fait beugler, c’est l’hypocrisie
syndicale qui, pour faciliter sa démarche de contestation, utilise un moyen
fourbe.
Le courage des opinions n’est pas donné à tout le
monde.
Mais que les gens en profitent n’est pas choquant.
Il va être temps que je passe un concours dans la
fonction publique pour que je cesse toutes ces remarques déplacées.
Je lisais il y a peu un article sur ce décalage
persistant entre les gouvernements et les électeurs.
Nos vies se retrouvent trop décalées de celles des
Gaymard et Fabius.
Il en est de même pour les syndicats.
Rappelons la phrase du candidat à l’élection
présidentielle de 1981 : « Le patronat, c’est l’exploitation de
l’homme par l’homme. Le syndicalisme, c’est l’inverse ».
(Coluche)
Bonne journée, pensons aux vieux.
(J’ai soudain l’impression de faire une mauvaise
action quand je pense à Papon)