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Le Bar Nabé
10 juin 2005

Le rêve du parpaing

Arrivé dans une certaine situation professionnelle qui peut être considérée comme flatteuse et à un âge où l’horizon n’est pas forcément éclairci, il y a toujours un moment où se pose la question du : et si j’allais ailleurs voir si je peux apprendre plus de choses dans de meilleurs conditions.

Et là, vous commencez à réfléchir car il n’est pas évident de pouvoir trouver autre chose, et surtout un autre chose de mieux à tout point de vue.
La question se pose lorsque vous êtes en train de travailler pour ramener le pécule à la maison et non pour un plaisir qui enlève toutes notions matérielles.

Aujourd’hui, j’ai un certain confort de travail non négligeable et c’est, dans beaucoup de cas, un moyen de tenir le salarié.
Sauf qu’il ne peut y avoir obligatoirement satisfaction psychologique malgré un beau bureau, un beau fauteuil, un environnement agréable et une certaine liberté.
Alors comme lorsqu’on sent qu’un cycle se termine et qu’on est persuadé d’avoir des millions de neurones sous exploités, on pense au départ.
Entre en jeu la gestion du risque, celle du ‘on sait c’qu’on quitte, on ne sait pas c’qu’on retrouve’.
 

Alors il y a des palliatifs.
Ce genre d’occupations intellectuelles (appelons les comme cela) qui créent les « à côtés » de la vie professionnelle.
C’est en ce moment que je recherche palliatifs et remotivation professionnelle quand le contexte devient ‘pénible’.
Pour autant, il faut de la patience.
Apprenons la, cette drôle de qualité parfois qui m’est souvent inconnue.

A 34 balais, l’avenir professionnel commence à s’assombrir car dans notre société, il n’est pas bon de vieillir et d’approcher de 40 ou de 50. Autant alors rester au chaud tant que la couette est assez grande.
Même si on est sûr des ses compétences.
Le temps passe très vite quand la tête ne dépasse pas du guidon.
Je n’ai pas envie de ressembler à ces personnes, qui forts de leur ancienneté dans une entreprise, pensent avoir à science infuse. Et je n’ai pas envie de ressembler non plus à ces jeunes mercenaires qui vont au plus offrant.

Je discutais hier avec un monsieur de 59 ans qui me disait : « Vous savez, dans ma vie, j’ai eu un luxe exceptionnel : j’ai toujours fait ce que je voulais ».
Il a rajouté : « Cela n’a coûté parfois beaucoup d’argent mais c’était un choix ».

La théorie du ‘Quand on veut, on peut’, je n’y crois pas suffisamment dur comme fer.
Par contre, il y a des réflexions nécessaires et des remises en question intelligentes.
C’est peut-être le moment de lutter pour ne pas se dire des choses déplaisantes dans vingt ans.

Ou alors, j’ai simplement besoin de vacances.
 

(Pas très gai en ce moment. Remarque accordée).

 

 

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Commentaires
F
Sans vouloir tirer une quelconque couverture, une pitite pensée siouplé pour chaque français sur dix qui en voudrait bien un, déjà un seul, de job.<br /> Merci :)
S
Mon homme s’est posé plusieurs fois la question au cours de sa carrière, et comme il a toujours eu des opportunités au sein de la même boite, il a choisi la position confortable d’y rester, ce qui nous arrangeait bien nous aussi, pas mécontentes de ne pas devoir faire les bagages. Mais aujourd’hui, à 44 ans, le risque de quitter la boite est plus grand, et je me demande s’il ne regrette pas de ne pas avoir franchi le cap plus tôt. <br /> Pour moi, c’est plutôt l’inverse, je me demande parfois si j’ai bien fait de quitter ma position tranquille de salariée pour m’installer à mon compte et courir après les clients aujourd’hui.<br /> Alors...may the force be with you !
J
Eh Anitta, t'en as pour toutes les occasions, toi !! Une vraie mine.<br /> <br /> Coucou Barnabé, tu vois, je n'ai pas encore 59 ans, mais quand même 9 de plus que toi, et je pourrais tenir le discours de ce monsieur.<br /> <br /> Maintenant, en effet, à chacun de voir...<br /> <br /> Peut-être que "quand on veut on peut", c'est un peu risqué de s'y cramponner, en effet, mais il y a aussi "on crée sa chance", n'oublie pas!
A
Sépéciale dédicace pour la Saint-Barnabé, monsieur l'aubergiste...<br /> <br /> <br /> Le blues du bussinessman / Michel Berger & Luc Plamondon<br /> <br /> J'ai du succés dans mes affaires<br /> J'ai du succés dans mes amours<br /> Je change souvent de secrétaire<br /> J'ai mon bureau en haut d'une tour<br /> D'où je vois la ville à l'envers<br /> D'où je contrôle mon univers<br /> J'passe la moitié d'ma vie en l'air<br /> Entre New York et Singapour<br /> Je voyage toujours en première<br /> J'ai ma résidence secondaire<br /> Dans tous les Hilton de la Terre<br /> J'peux pas supporter la misère.<br /> <br /> Au moins es tu heureux?<br /> <br /> J'suis pas heureux mais j'en ai l'air<br /> J'ai perdu le sens de l'humour<br /> Depuis qu'j'ai le sens des affaires.<br /> J'ai réussi et j'en suis fier<br /> Au fond je n'ai qu'un seul regret<br /> J'fais pas c'que j'aurais voulu faire.<br /> <br /> Qu'est ce que tu veux mon vieux!<br /> Dans la vie on fait ce qu'on peut<br /> Pas ce qu'on veut.<br /> <br /> J'aurais voulu être un artiste<br /> Pour pouvoir faire mon numéro<br /> Quand l'avion se pose sur la piste<br /> A Rotterdam ou à Rio<br /> J'aurais voulu être un chanteur<br /> Pour pouvoir crier qui je suis<br /> J'aurais voulu être un auteur<br /> Pour pouvoir inventer ma vie<br /> Pour pouvoir inventer ma vie<br /> <br /> J'aurais voulu être un acteur<br /> Pour tous les jours changer de peau<br /> Et pour pouvoir me trouver beau<br /> Sur un grand écran en couleur<br /> Sur un grand écran en couleur<br /> <br /> J'aurais voulu être un artiste<br /> Pour avoir le monde à refaire<br /> Pour pouvoir être un anarchiste<br /> Et vivre comme un millionnaire<br /> Et vivre comme un millionnaire<br /> <br /> J'aurais voulu être un artiste<br /> Pour pouvoir dire pourquoi j'existe...
A
Dans ta profession je ne sais pas, dans la mienne, jusqu'à 40 ans tu peux faire le jeune, mercenaire ou pas (à condition d'être un homme. Une femme, c'est bien connu, ça papote, ça piapiate, ça fait des enfants, c'est toujours malade et ce n'est jamais là, on ne peux pas compter sur elles).<br /> <br /> Quoi qu'il en soit, les coups de blues professionnels existeront partout. Les autres aussi d'ailleurs.<br /> <br /> Oui, des vacances pour commencer, ça permet de réfléchir à tête reposée. Parce que de toute façon, il n'y a que ta réponse à ces questions qui sera la bonne.<br /> <br /> Bon courage.
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