Le rêve du parpaing
Arrivé dans une certaine situation professionnelle qui peut être considérée comme flatteuse et à un âge où l’horizon n’est pas forcément éclairci, il y a toujours un moment où se pose la question du : et si j’allais ailleurs voir si je peux apprendre plus de choses dans de meilleurs conditions.
La question se pose lorsque vous êtes en train de travailler
pour ramener le pécule à la maison et non pour un plaisir qui enlève toutes
notions matérielles.
Aujourd’hui, j’ai un certain confort de travail non négligeable
et c’est, dans beaucoup de cas, un moyen de tenir le salarié.
Sauf qu’il ne peut y avoir obligatoirement satisfaction psychologique
malgré un beau bureau, un beau fauteuil, un environnement agréable et une
certaine liberté.
Alors comme lorsqu’on sent qu’un cycle se termine et qu’on est
persuadé d’avoir des millions de neurones sous exploités, on pense au départ.
Entre en jeu la gestion du risque, celle du ‘on sait c’qu’on
quitte, on ne sait pas c’qu’on retrouve’.
Alors il y a des palliatifs.
Ce genre d’occupations intellectuelles (appelons les comme cela)
qui créent les « à côtés » de la vie professionnelle.
C’est en ce moment que je recherche palliatifs et remotivation
professionnelle quand le contexte devient ‘pénible’.
Pour autant, il faut de la patience.
Apprenons la, cette drôle de qualité parfois qui m’est souvent
inconnue.
A 34 balais, l’avenir professionnel commence à s’assombrir car
dans notre société, il n’est pas bon de vieillir et d’approcher de 40 ou de 50.
Autant alors rester au chaud tant que la couette est assez grande.
Même si on est sûr des ses compétences.
Le temps passe très vite quand la tête ne dépasse pas du
guidon.
Je n’ai pas envie de ressembler à ces personnes, qui forts de
leur ancienneté dans une entreprise, pensent avoir à science infuse. Et je n’ai
pas envie de ressembler non plus à ces jeunes mercenaires qui vont au plus
offrant.
Je discutais hier avec un monsieur de 59 ans qui me disait : « Vous
savez, dans ma vie, j’ai eu un luxe exceptionnel : j’ai toujours fait ce
que je voulais ».
Il a rajouté : « Cela n’a coûté parfois beaucoup
d’argent mais c’était un choix ».
La théorie du ‘Quand on veut, on peut’, je n’y crois pas suffisamment
dur comme fer.
Par contre, il y a des réflexions nécessaires et des remises en
question intelligentes.
C’est peut-être le moment de lutter pour ne pas se dire des
choses déplaisantes dans vingt ans.
Ou alors, j’ai simplement besoin de vacances.
(Pas très gai en ce moment. Remarque accordée).