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Le Bar Nabé
10 juin 2005

Lucidité matérielle

Si les objets n’ont pas d’âmes, il faudra m’expliquer pourquoi ces putains de sachets de mes deux gonades ne veulent jamais s’ouvrir.

Que ce soient ces sachets sous vide censés protégés notre célèbre jambon gorgé d’eau (n’en déplaise à Jean-Pierre, que nous achetons toujours pour se dépanner d’une soirée sans foie gras ou de morue) ou que ce soient ces saloperies de ‘découper selon les pointillés’ qui ne se découpent jamais selon les pointillés, je hais les sachets à ouvertures simplifiées.

Cela se termine invariablement par des coups violents de paire de ciseaux, ou de machette si je suis en colonie de vacances en Guyane.
Pour peu que j’use un couteau qui ne découpe jamais mon steak haché, je finis avec une lame rouillée Laguiole offerte avec la dernière livraison Damart plantée dans le gras de la main.

Et la languette sur laquelle il faut tirer qui nous reste dans les mains une fois sur deux alors que l’autre fois sur deux, elle ne veut absolument pas faire son office et s’accroche avec ses petits didis sur le plastique.

Je hais les inventions des énarques ablutionnés de créativité théoricienne.
Qu’on me donne un de ces inventeurs, sauveur de temps et facilitant, qui ne teste pas ses idées. Je crois que je l’étranglerai avec la petite ficelle des sacs poubelles pour peu qu’elle ne craque pas comme elle est capable de le faire quand le sac est rempli de victuailles avariées.

En fait, les objets m’en veulent. C’est une évidence.
Je crois que ma femme le sait.

Elle me protège psychologiquement car la dernière fois que l’ensemble du paquet de gâteaux apéro a fini mélangé avec les poils du chien (évidemment, un coup ça bloque, un coup ça lâche) sur le carrelage, ma ‘tite femme m’a regardé prestement et avant même je débite mon célèbre ‘tain de bordel de merde de paquet à la con, sa mère en short !’ d’un air fortement agacé par la fatalité, elle me dit d’un air désolé, compatissant et compréhensif : « Non Barnabé, ce n’est pas ça, ce paquet ne t’en veut pas. Il n’est pas vivant ».

Bon, et après, elle peine à cacher son pouffement.
Mais elle préfère me nier la vérité.
Les objets m’en veulent.

Sinon, pourquoi le fil du téléphone se démène t’il toutes les nuits pour s’entortiller alors que je le détortille tous les matins ?

La croisade commence juste, rejoignez les rangs de la lutte.

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Commentaires
B
>Jad: Je ne sais pas où ce chien met ses poils pour en perdre autant.<br /> <br /> >Folie: yeah !<br /> <br /> >C4l1m3r0: Mais c'est sans fin puisque ce sont les hommes qui créent les objets !<br /> <br /> >Pralinette: Merci !<br /> <br /> >Mel'O'Dye: je ne lutte plus avec les vaches qui rient, ça termine collé au plafond !
M
rhaaaa .... le fil rouge de la vache qui rit ... et ma mère, persuadée que si ça déconnait c'est que nous (les mômes, quantités négligeables zé ignorantes) nous y prenions mal, ma mère donc, chopant fermement le diabolique fil qui, soit ne bougeait pas du tout soit se détachait d'un coup, se retrouvait fort déconfite avec au bout du compte la part de Vache Comique écrabouillé entre les doigts. Et nous morts de rire. (bon OK next time je fais des phrases plus courtes)
P
C'est la vraie vérité ce post mais tellement bien raconté...! à hurler de rire ! ce que j'ai fait, arrivée au passage de la languette sur laquelle il faut tirer ! t'en fais pas, t'es pas seul, je hais les ouvertures faciles, c'est à chaque fois une coupure, deux ongles en moins, que sais-je encore ! mais là j'ai bien ri !
C
Ca me rappelle quelqu'un qui en voulait à l'inventeur du fil rouge sur les boites de vache qui rit.<br /> Mais tu as raison, les objets ne vivent que pour nous pourrir la vie.
F
Si on s'organise bien, on les nique tous !
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