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Le Bar Nabé
11 octobre 2005

L'ouverture d'esprits

Qu’aurais-je donc fait avec M. Keating (Le cercle des poètes disparus), Frédéric Game (P.R.O.F.S.) ou Alexandre (Le cousin d’Amérique. Hier sur France2) ?

Il doit bien en exister de ces professeurs différents qui s’excluent de l’Education Nationale normée pour pousser la réflexion chez les élèves et éviter le piège couru du bachotage facile.
Peut-être en ai-je eu un en première, ce prof de Sciences Naturelles qui aura su m’insuffler l’assurance que cette matière m’était prédestinée.
C’est grâce à lui que je ne me suis pas trop ennuyé sur les bancs de la fac quelques années durant. Avant que le système ne me rattrape. Il en va sans doute de ma responsabilité aussi.
J’aime cependant à penser que j’ai réalisé les études qui me plaisaient, même si la conclusion ne fut pas celle attendue.

Les méthodes légèrement décalées de ce monsieur du lycée me satisfaisaient. Il intéressait les élèves, il avait un humour contestable mais je ne dénierai pas aujourd’hui, il savait gérer ses cours et la pression des résultats qu’il imposait sur ses élèves.
A moins que tout cela ne fût du vent à côté de sa décision de nous faire regarder une heure de Tex Avery.
Ou bien peut-être apprécie t-on plus facilement un professeur quand on le voit en pyjama dans un couloir d’hôtel de montagne à 23h pour nous rappeler que si nous ne retournons pas de suite dans nos chambrées (respectives les chambrées !), il n’y aurait pas de ski le lendemain.

Sont-ils si rares ces enseignants qui ne se complaisent pas dans l’habitude et qui s’intéressent aux élèves ?
J’en ai un de mes amis qui est devenu ce professeur de SVT (ex Sciences Naturelles, je crois) que les élèves apprécient.
Il nous raconte des anecdotes qui me prouvent que sa façon de voir l’enseignement est la bonne.
Tout du moins que sa méthode s’approche de ce que j’aurai souhaité.

Alors, si j’avais eu l’un de ces professeurs de littérature, aurai-je su réfléchir ?
A cet âge adolescent, j’étais bien plus influençable qu’aujourd’hui.
Je n’avais pas encore l’esprit trop formaté par la force du milieu et par mes premières expériences. Le cocon familial était encore présent pour me dicter mes idées.
J’aurai sans doute suivi l’ouverture intellectuelle du professeur avec cette crainte naturelle qui retient les plus frileux à sortir du fonctionnement imposé depuis des années.

Au lieu de ça, je me suis enlisé dans les lectures trop classiques, dans les rédactions, dissertations dont les idées devaient se rapprocher discrètement ou non de celle du professeur plutôt que des prémisses des miennes.
J’ai fait ce qu’on attendait de moi. C’était suffisant pour réussir dans les études.
Est-ce suffisant à l’extérieur du contexte scolaire ?
D’où l’équilibre vital entre la base théorique nécessaire et sa propre latitude de développement.

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Commentaires
4
bonjour à toi.
J
Et maintenant que tu as fait ce qu'on attendait de toi, tu fais ce que TU attends de toi.<br /> Bonjour Barnabé.
J
et de 3
J
et de 2
J
et de 1
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