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Le Bar Nabé
6 janvier 2006

C'qui faut pas dire

J’écoutais ce matin des conseils radiophoniques pour les vacances d’hiver qui s’approchent à grands pas. Notamment en cas de voyage amoureux en zone montagneuse.

Bon, déjà, je n’ai pas eu l’occasion de partir en amoureux à la montagne.
A une époque lointaine, il s’agissait de déplacements en groupe, de jeunes qui se fendaient la gueule au sens propre et au figuré. Qui a dit orgiaque ? Non, ce n’était pas à 12 dans un appartement de 6, à manger des pâtes, de la purée, des raviolis arrosés au Malibu et Whisky coca. Où allez vous penser que nous hululions à la nuit tombée sur les balcons et que nous dévastions les auberges de montagnes pendant une raclette ?
Peu importe que votre imagination débordante engage mes souvenirs sur des pentes scabreuses, l’essentiel était que nos organisations ne supportaient que difficilement la vie en couple. A moins que ce ne fût l’inverse et que les pauvres gens acoquinés d’un grognard ou d’une euh, d’une ben, une dame, ne préféraient s’isoler là où les jeunes filles ne tonnaient pas, entassées duvet sur duvet et où les jeunes hommes ne pétaient pas dans un concours -de circonstances- (si) (mais si).

Peu après ces aventures sportives -quelques années ont passées-, j’eus une femme, un enfant puis deux à ne savoir qu’ensi_sj_main faire sur une piste de ski (la famille est un frein pour ces athlètes qu’on appelle ‘spatules stellaires’).
Et les vacances en-chalet-ée d’enfants de moins de six ans, autant trouver une rivière forestière pour se promener à côté plutôt qu’une piste noire bosselée (comme John [1]).

chaletBref, le fait est que je n’ai donc pas eu l’occasion de me lever enfariné d’un lit en peau de pin savoyard face à une chère et tendre avec une haleine emboucanée de marmotte hibernée post-fondue savoyarde, je ne lui ai jamais montré ma poétique méthode pour enfiler une combinaison molletonnée épaisseur triple qui empêche le froid de rentrer et la sueur de sortir, je ne lui ai jamais présenté l’artistique sautage de l’angemarmotte avec triple vrille du tarin à l’atterrissage, je ne suis jamais tombé d’un tire-cul (qui laisse une trace sale ou humide là où il faut) devant elle en m’assommant avec la rondelle vide suivante.

J’ai gardé ma dignité. Je n’ai pas exhibé mon bronzage à masque solaire intégré, ni ma coupe de cheveux après portage de bonnet aérodynamique. Je n’ai pas fait brûler la peau de grizzli devant la cheminée, ni glissé sur le verglas avec mestop chaussures de ski, je n’ai pas fait séché mes chaussettes sur le radiateur après une journée de sport intense à forte vitesse, ni me suis battu avec ce con de jeune qui resquille dans la file du télésiège.
Et puis, le froid n’aide à la métrique du zizi bien que les tétons pointent (enfin, les miens, je m’en bats l’œil avec une pelle à tarte personnellement). Je n’ai jamais badigeonné mes lèvres délicatement gercées avec du stick fluo rose.

Toutes ces choses dont ma femme est protégée grâce à mon extraordinaire sens du devoir.
Le grand va avoir 6 ans, il va bien falloir tenter de le mettre sur des planches dans un parc à nains (avant de partir en courant et laisser le moniteur aviné se charger des têtes blondes).
La petite attendra un petit peu plus longtemps (cela s’appelle un sursis).

Un jour viendra où je remontrai sur des skis mais ma femme n’est pas encore prête pour cela.
Et puis, les séjours romantiques à la montagne, c’est très surfait de nos jours.
 

 

[1] Référence à trouver. C’est drôle, c’est de l’humour féminin (en plus).

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Commentaires
T
Très drole..<br /> <br /> Myriam
A
Arrivé ici par l'entremise de Mme Doc_doc, et j'ai trouvé ça aussi drôle que bien écrit. Je repasserai.
4
oui oh ui bien soulagée ! je n'attends que la prochaine note pour reprendre un verre ! ou est-ce le contraire ?
B
Merci à Loupiot qui relève enfin le niveau.<br /> John Bosley. Merci les filles.<br /> <br /> (Je constate aussi qu'entre le génépi et le vin chaud, y'en a qui ne pense qu'à ça -le premier qui dit que c'est un bar ici, ce sera du bar atteint-)<br /> En espérant que, 4, tu es désormais soulagée.<br /> Pis, Jid, tu sais parler aux hommes toi !
L
Bosselé, Bosley? non, drole de dames ca...
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