Psychologie enfantine
Pour la petite histoire, c’est Là.
Pour les retombées, c’est aussi ici.
Donc, j’ai un fiston soupçonné d’hyperactivité, de problèmes optiques et d’angoisses. A 5 ans et demi, mon petit bonhomme.
C’est vrai que depuis sa naissance, je ne m’y suis sûrement pas
pris au mieux et que ma responsabilité de père est engagée dans ce pronostic. Je
sais être trop sévère par moment, agacé souvent et véritablement impatient. Je
ne réagis pas de même pour ma fille mais je sens que ça vient de temps en temps
et elle mériterait une bonne claque sur ses miches rebondies. Education garçon,
fille, ce n’est pas le sujet (pas tout à fait).
Mais si mon fils a des petits soucis oculaires, hormis une dépendance génétique maternelle évidente, ça se gère comme pour n’importe quel enfant (le fait que je fus un bambin parfait jusqu’à mes 24-25 ans –âge auquel j’ai rencontré madame et que j’ai commencé à porter des lunettes- n’entre pas en compte) [1].
Il n’est pas hyperactif sauf effectivement quand on se saute
dessus à pieds joints ou à genoux aiguisés. Il joue comme un garçon vivant et
si c’est anormal, il faut faire soigner presque tous les petits garçons de son âge.
J’oubliais que nous devons désormais vivre dans un mode
aseptisé sans bruit.
Il est angoissé, se mord les lèvres et ne sait pas encore se
moucher (si ça se trouve, il fait comme sa sœur, des boulettes de crottes de
nez).
Depuis tout petit, pensez donc, la tempête de décembre 1999
dans le bidon, un accouchement provoqué un peu tôt, un papa finalement pas si
bien préparé que ça, des réactions un peu trop vives. Pourquoi pas ajouter un
déménagement et quatre nourrices différentes…
Certes, dans le tas de nos incompétences éducatives, je suis
trop intolérant et cela doit jouer sur son manque de confiance en lui. C’est
vrai.
Alors il faut l’amener immédiatement chez un psy.
C’est ce qu’elle dit, la doctoresse de l’Education Nationale,
comme conclusion d’un seul test et d’un entretien d’1/4 d’heure.
Et elle fait quoi dans la vie la dame médecin sinon ?
Bon, je n’ai rien contre les psychologues. Sauf que n’importe
qui peut ouvrir un cabinet et se nommer psychologue dans notre pays.
D’ailleurs, avec ma psychorigidité naturelle, je pourrai en profiter
pour faire carrière.
Je me pose deux questions :
1. En tant que père de mon petit bonhomme, et adulte responsable, puis-je croiser cette médecin scolaire (celle-ci, pas une autre) et lui dire ‘merde’ ?
2. Comment faisaient les enfants des années pré-80/90 pour
devenir des grandes personnes normales sans passer par la case psy ?
Peut-être que mini-Barnabé a besoin d’un psy, pourquoi pas, je
ne m’y oppose pas malgré de profonds doutes sur l’efficacité de la méthode et l’espoir
que tout s’arrangera calmement en grandissant.
Je crois, que nous, adultes, parents ou non, avons nos
angoisses personnelles, nos dérangements du dedans de la tête, nos traumatismes
d’enfance, nos problèmes psychologiques avec lesquelles nous vivons.
Autant, il doit être possible de se faire aider dès l’adolescence
avec déjà un certain recul sur soi et la possibilité de cibler les soucis –bien
qu’à l’adolescence, citez moi un seul jeune bien dans sa peau ?-. Autant,
à 5 ans et demi…
Mais je me trompe peut-être.
Petit bonhomme est normal, sociable, poli, a ses petits défauts
d’enfants, a quelques difficultés scolaires (il est gaucher, ça n’aide pas pour
l’écriture).
Mais j’ai la tête dans le guidon, je suis son papa. Un œil extérieur
compétent verra d’autres choses.
[1] Les plus fins déducteurs auront fait le rapprochement entre le contact de madame et la bigleuterie, mais c’est normal, ma ‘tite m’a ébloui.
(ça va, je me suis rattrapé ?)