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Le Bar Nabé
27 juin 2006

Kronique N°28 - Un quart pour oublier

Il y a des parties manquées dans des embouteillages, un rendez-vous qui se prolonge, un évènement familial, un compromis momentané, un arrosage de salades. Ou bien s’agit-il que de moments brefs ou plus longs pour un rasage, une douche ou le repas des nains, voire un coup de téléphone, un aspirateur à passer, quelqu’un qui sonne à la porte, un dîner.
Mais dans l’ensemble chaque match comporte son intérêt. Il y a toujours un petit moment sans prétention qui rassure le spectateur.
J’ai eu la chance de rater Ukraine – Tunisie qui fut un grand moment de solitude pour le football.
Des autres groupes, il a été dit que France – Suisse fut le pire match de la compétition à ce stade d’alors alors qu’on arrivait à trouver un intérêt à Suède – Trinité etcetera. Certains matchs furent pauvres techniquement et ou en buts.

Mais à partir des 8èmes de finale qui se terminent déjà ce soir, tout est différent d’avant, de l’écrémage précédent.
Force est de constater que l’Argentine a relativisé son jeu flamboyant en passant sur le Mexique en match couperet.

Vous connaissez Oleg ?
Oleg Blokhine n’est pas un rigolo. Ce fut une star en attaque avec le Dinamo de Kiev, ballon d’or France Football 1975 mais ce n’était pas un rigolo. Oleg était russe de l’URSS alors et ce n’était pas un rigolo.
Après l’humiliation contre l’Espagne en poules (0-4), il employait des mots forts qui prouvait le manque d’humour de cet ancien militaire. Il fallait bien être militaire dans les années 70 en URSS pour faire du sport à haut niveau.
Mais Oleg est ukrainien maintenant (et toujours pas très rigolo) et en quart de finale de Coupe du Monde pour la première participation de son équipe.

En face, il y avait les Suisses, eux aussi, durs à cuire. Ils ont perdu sans perdre et sans encaisser de buts dans le jeu. C’est étrange le football, non ?

Le fait est que l’Ukraine et la Suisse ont été mêlées aux deux matchs les plus insipides des groupes de la première phase. La France et la Tunisie n’y ont pas été pour rien mais sont en dehors du coup d’hier soir.

Donc, je disais en préambule qu’il peut arriver de rater un morceau ou tout un match à cause de nos vies trépidantes remplies de tribulations non moins nerveuses.
Seulement, hier, lundi 26 juin 2006, j’ai craqué comme je cède rarement.
Après 90 minutes de ce match, j’ai déposé les armes, je suis parti tête basse.
On m’aurait demandé le futur score du match au bout de dix minutes de jeu, c’était déjà transparent comme la tête pleine d’eau de l’arbitre Ivanov. Le 0-0 nous crachait à la gueule son mépris.
Au bout d’une heure déjà, je n’espérais plus rien que de finir mon verre d’eau gazeuse qui montrait plus d’agitation que le terrain de Cologne. Une histoire d’eau.

Diantre que le spectacle fut aussi désolé qu’une steppe russe près de Vladivostok. Juste quelques herbes balayées par le vent qui ondulaient dans les tribunes.
J’ai donc quitté l’écran vers 22h50, laissant helvètes et hommes de l’est à leurs occupations.
Il n’y avait pourtant plus que 30 minutes déjà sculptées dans le marbre pour atteindre les premiers tirs au but de ce Mondial. Mais ce fut trop, je n’en pouvais plus d’indigence.

J’appris ce matin que l’Ukraine rencontrerait l’Italie, égale à elle même. J’avais fait de la Suisse mon outsider. Dommage.

Oleg, qu’as-tu fait de ton football ?
Köbi Kuhn, ton équipe sera-t-elle la même dans 2 ans pour ton Euro ?

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Commentaires
P
Yep comme pour Anne : <br /> Vive Charlie Oleg le roi du clavier... :-D<br /> Mais moi je ne sors pas !
A
Je ne connais que Charly Oleg. Désolée. Je sors. Très vite.
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