Focus
Message à caractère inutile et forcément monologuistique.
Ce ne sont même pas des notes après tout et cela depuis un
petit moment.
Moment attribué à quelques mois plus tôt si je devais compter.
Putain, plus de trois ans de blogs et pif, en toute honnêteté, l’addiction
était présente, jusqu’à écrire pendant les vacances.
Voyons, un peu de recul.
Qu’est-ce donc, lorsque je ne peux passer une journée sans
culpabilisation latente.
Ouais, contre le fait que je ne lis pas tout le monde, même les
plus fidèles, les plus proches.
Aussi contre le fait que ne pas alimenter ce truc fait tomber
dans l’oubli à une vitesse médiatique.
Alors il me fallait cette connexion, ne rien rater autour, ne
pas laisser trop de jours, respecter cette règle à la con auto-imposée d’une
note par jour.
Ouais, sauf qu’une note par jour, il faut que j’en sois
satisfait. Sinon, je me dis bof.
Ce n’est pas tant que le plaisir de l’écriture n’est pas là, je
l’aurai sans doute toujours celui-là. C’est cependant une question de
lassitude. Comme un chien qui tourne dix fois autour de son tapis avant de se
coucher. Il se dit comme ça, ah non plutôt comme ça, non un peu plus à
droite, ah non j’ai trop tourné là je vais dépasser, zut j’ai encore fait un
tour pour rien, ah tiens le tapis est sale de ce côté, voilà c’est pas trop
mal.
Alors je me cherche. Et c’est d’un ridicule de se chercher à
une moitié d’existence réelle statistique (juste un peu moins de la moitié à
tout casser).
Surtout lorsqu’on voit autour de soi tous les outils géniaux,
sons, vidéos qui se développent, ça donne des idées. En fait, je ne suis pas un artistique ingénieux ou imaginatif, un inventeur, je serai plutôt un laborieux. C'est bien quand même.
Enfin, je m’en fous.
Alors quoi, plus de quinze jours sans lire quoi que ce soit d’autre
que des vrais livres, des revues.
Et puis tout va bien.
Ce n’est pas le bon trip de la communauté des blogs. Je me
verrai plutôt comme un asocial de la toile. Un gentil quand même.
Ce n’est pas tant que je n’aimerai plus réagir contre l’actualité,
raconter que je me chamaille de plus en plus avec le grand et que ça me plait, ou
qu’un câlin de ma cadette (qu’a vraiment un caractère de chiotte en ce moment) pourrait
durer des paquets de dizaines de minutes sans que je ne me lasse. Et puis il y
a le boulot qui est en phase accélératrice de fin d’année, les week-ends
bloqués jusqu’au bout de l’année.
Mais ce n’est pas très intéressant à raconter ou alors il y
faudrait une forme que je ne trouve plus forcément.
Bref, je peux (avec encore quelques efforts) laisser passer des
jours sans poster sans me prendre la tête.
Quant aux lectures voisines, j’accepte de ne pas savoir
régulièrement ce qui se passe à côté. Ouais, c’est égoïste.
Je crois que je suis un peu névrosé là-dessus. Par exemple, y’a
des revues auxquelles je suis abonné depuis des tant d’années que je n’ose pas m’y désabonner. Et tout s’entasse
dans des cartons (sûr qu’on ne déménagera pas tous les ans).
C’est pareil avec les blogs.
Ou alors c’est mon autre syndrome d’insatisfaction chronique
qui ne veut pas que je publie une note tant que je n’en suis pas content. C’était
un signe ces dernières semaines de commencer une note, l’effacer, reprendre,
réeffacer, supprimer même (vous ne vous rendez pas compte, descendre toute une
page A4 en police Trebuchet MS 10 et supprimer) ou alors perdre le fichier. C’est
symptomatique.
Alors il vivote ce blog.
Il repartira sans doute à un moment. J’aimerai bien. J’ai
distendu les liens (sympathique image non ?).
Allez, bien à vous et à bientôt.
PS: à propos du titre, il était important que ce focus ne ressemble pas à un faux-cul.