Moi(s) et en moi(s) - 9 - Novembre 06
Faire le bilan du mois avant sa fin,
ça ne se fait pas.
C’est vrai, on ne sait pas ce qui
peut se passer ce dernier jour. C’est con un trente novembre peut-être.
Il y a sûrement des gens qui sont
morts un trente novembre. Et peut-être même des gens qui ne l’avaient pas
prévu. Alors imaginez un peu le risque, faire le point d’un mois d’émois juste
avant le terme. Ça serait bête quand même.
Un rendez-vous sur Paris et paf un
autobus sur sa voie large.
Ou quoi encore ? La voiture
explose comme ça, sans prévenir. Des fois, avec une Renault, on ne sait pas. Ça
a bien dû exploser une Renault un jour non ?
Ou bien un avion de tourisme fou qui
s’écrase. Allez savoir le risque inouï que je prends avec cette fichue note.
Remarquez, ce serait drôle
finalement. Ben oui, le premier la
Toussaint et le dernier, paf, la boucle est bouclée.
Sauf que le 1er novembre par lequel commence cet avant dernier mois de l’année, ça me rappelle que ma fille grandit à vitesse grand V. Quatre de rang. Bing.
Pendant que la Golène se faisait
sélectionner génétiquement avec son double X aux rennes du PS (fais gaffe Ségo,
c’est méchant un renne), je bossais des heures cons. Des semaines sans voir le
jour, partir à l’aube nocturne et revenir largement au soir chu. Même pas le
temps de savoir si je pouvais travailler ailleurs, mieux ou non.
Je me fous toujours de l’Irak et des
autres coins du Monde qui se tapent sur la gueule, comme quoi hein ! Comme
quoi, rien en fait.
Deux idiots de supporters de foot (ça
me troue le post de les appeler comme ça, je ne vois pas ce que le foot vient
faire par là) se font fait trouer parce qu’ils étaient là par la curiosité
attirée, enfin c’est ce que dit le survivant via son avocat super posé.
Dans le même mois des tonnes de
blacks emmaillotés ont écrabouillé en ordre des français potelés comme des
bébés photogéniques et personne n’a rien dit. On les a même applaudit dans
l’arène.Comme quoi hein ! Comme quoi, rien en fait.
Je n’aurai donc rien retenu de ce
mois là non plus. Bigre.
Et ce trente novembre qui n’est pas
encore terminé.
Si ça se trouve, je vais rater la
troisième guerre mondiale, la blitz-épidémie de grippe aviaire, l’étouffement
de Chirac pour son anniversaire, un nouvel empoisonnement à la soviétique.
Parlons en de la technique active à
la radio, épatant non ? Même ce nouveau James Blond n’a pas fait mieux.
Règlement de compte chez les
barbouzes, ‘tain Audiard, s’il te plait reviens, y’a de quoi se marrer.
Bref, avec ce foutu jour du trente,
je vais peut-être manquer la fonte du glaçon de la Nouvelle-Zélande qui cherche toujours son verre de pastis. Ça se réchauffe sec aux antipodes. Ça
tombe bien, la mode est là, c’est Nicolas qui l’explique bien (pas le nain
surexcité, celui mal coiffé).
Je continue ce bilan et j’élude
volontairement le plus mauvais score de mon activité.
5 notes en trente jours soit 0,16
note au jour.
Après, vous vous demandez pourquoi
faire la note du mois avec de l’avance, c’est pour la moyenne m’sieur dames,
pour la moyenne, ça l’augmente de façon non négligeable (tiens, un cinquième du
mois en une note !)
N’empêche.
Ouais, un trente novembre, ça
pourrait être bien idiot.
Ou même mieux, du genre une rencontre avec Vic. Mais Vic quand Sophie était jeune et que moi aussi, je l’étais. Ça serait beau. Ou bien le patron, y déciderait de doubler mon salaire afin de pouvoir entretenir plus facilement ma prime Porsche offerte de fin d’année.
Ou alors je ne sais pas moi, j’arrêterais
de bosser puisque je serais célèbre (ben oui, le trente de ce mois, si ça se
trouve je vais sauver Monica Bellucci d’une mort certaine – Monica s’est faite
empoisonner le sourcil suite à son rapprochement physique d’avec l’italo-surdopé
Cannavaro lors de la remise du Ballon d’Or volé et du coup je me serai
précipité pour lui offrir une greffe de vingt-sept poils de sourcil. Bien sûr, nous
serions poilsdesourcilcompatibles, qu’est-ce que vous croyez ? Faut rester
crédible).
Quand je vous dis que faire un bilan
de fin de mois un jour trop tôt, c’est bien risqué.
Ça travaille.
Bien à vous et à bientôt.