Coudées franches
Techniquement,
il est indispensable de savoir où sont ses appuis.
J’avais
bien repéré q’elle m’avait subtilisé le gros coussin sur lequel je m’appuie, à
moitié allongé sur le canapé. Je suis à sa gauche en regardant la télé.
Extraits :
- Hé
oh, passe moi le gros coussin.
- Oh
c’est toujours toi qui l’as !
- Oui,
mais j’ai besoin d’un gros coussin pour m’appuyer le coude sinon je suis trop
bas
- T’as
qu’à te mettre à ma place avec l’accoudoir
- Non,
je n’arrive pas à m’accouder à droite. Quand je m’avachis sur le côté, c’est
sur le coude gauche.
- ?
- Bon,
chacun à son côté préférentiel. Tiens, si tu avais à choisir, comme ça
naturellement, tu prendrais quel coude ?
- ??
- Ben
oui, tu serais mieux sur quel coude ?
- J’en
sais rien, je ne me suis jamais posé la question.
- Tu
dois bien savoir sur quel coude tu es le mieux non ?
- Non,
ça ne m’est jamais venu à l’esprit de savoir quel est mon coude préféré, même
en ayant bu un coup de trop !
- Ah
ah, un coude trop ! Spirituel !
C’est
ainsi que je décidais de démarrer ma boite à cerveau et compris que si j’avais
cette préférence d’appui sur le coude gauche, c’est que cela me permettait d’avoir
la main droite libre et plus utile (pour tourner des pages par exemple, à quoi
pensiez vous encore ?).
C’est
une réflexion qui fonctionne si l’on est droitier. Alea jacta est.
J’irai
même jusqu’à supposer qu’un gaucher à une préférence de coude droit.
C’est
fou quand même l’Evolution.
Bien
à vous.