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Le Bar Nabé
15 mai 2007

Sûre veillance

De l’idée que le siècle en cours ne sera pas ponctué d’autant de révolutions techniques et culturelles que le siècle passé.
Sans doute un peu bas du front cette remarque tout en pensant aux gens de 1907 qui ne devaient (pouvaient) pas imaginer l’électricité, les avions, Internet, la bombe nucléaire, le tout à l’égout, le préservatif tels que nous les connaissons aujourd’hui (y’a aussi d’autres trucs, nous sommes bien d’accord).

Alors j’écoutais ces histoires d’enfances des années cinquante, un peu de soixante pendant le repas.
Et je me disais qu’une guerre des boutons ne pouvait plus avoir lieu. Je ne laisserai pas sortir mes mômes tout seuls avant un bon paquet d’années et non sans appréhension.
Je ne les imagine pas baguenauder dans des champs à faire des cabanes de bottes de paille, musarder dans un coin de bois à faire je ne sais quoi, découvrir la Nature par leurs propres moyens, les laisser en dehors des limites de la maison jusqu’à l’heure du dîner (sauf en hiver où le soleil tombe plus vite). Je ne les vois pas vraiment libres.
A cause de la circulation, même en Picardie dans un patelin de trois mille âmes, à cause des gens méchants, à cause …
Surtout par le fait que nous, parents couveurs, n’avons plus confiance dans le Monde extérieur.

Une vie plus restrictive, plus limitée, avec moins d’histoires différentes à raconter à leurs futurs petits-enfants.
Et pourtant, les sollicitations actuelles n’ont jamais été aussi nombreuses et aussi variées.
Paradoxe.

Alors j’écoute toujours ces histoires d’internats, de pension que mes presque soixantenaires racontars ne regrettent même pas avec leurs sur-gé, leurs fugues, leurs coups de règle, les bizutages, les batailles de polochon, …
Et pourtant, il parait que la vie était plus dure avant, que les gens étaient plus durs également.
Alors si la vie est plus facile aujourd’hui (ce qui n’est pas faux avec ces améliorations …), pourquoi n’en profitons-nous pas ? Pourquoi l’inquiétude est-elle plus importante ?

A se demander si nous-mêmes, déjà trop pervertis, sommes bien ramollis.
Et pourtant quelque chose me dit que l’esprit aux aguets qui nous anime est justifié.

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Commentaires
A
Parce que l'on entretient la peur de l'autre, susceptible de nous piquer tout ce qu'on aime et qu'on a à nous, en suivant à la lettre le bon vieil axiome "diviser pour mieux régner".<br /> <br /> Va savoir ce qui se passerait si tout le monde se disait qu'on vivrait mieux ensemble hors de tous les schémas imposés par les industriels, les politiques, tout ça ! Imagine le manque à gagner...
P
Parce que peut être tout simplement, elle est plus facile et que nous avons simplement oublié l'autre... à force de ne plus (ou de moins en moins) en avoir besoin !<br /> <br /> C'est bien notre relation à l'autre et à l'estranger comme tu le dis si bien, le Monde Extérieur, qui nous pose problème...
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