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Le Bar Nabé
26 avril 2005

Web (1)

Préface :
Les textes que vous allez découvrir non sans une joie démesurée et avec un effroi tout relatif comparativement avec les horreurs du Monde sont basés sur des faits réels.
Les personnages existent vraiment (c’est cela qui est effrayant). 

Les épisodes se construisent au fur et à mesure que la mémoire creuse à travers le désordre ambiant.
Avec l’indulgence de
la cour. Merci.

Afin d'ajouter une note de poésie, un inconnu vous offre des fleurs.
fl1


Commençons donc.

Chapitre 1

 
Il est temps. 

C’est le temps de l’évocation brute et sauvage.
C’est le temps de l’histoire qui peut changer la face d’idées reçues sur l’auteur. 

*réflexion, partage des secondes* 

Ceux qui ont déjà vécu cela reconnaîtront mes craintes devant le récit. 

Le temps du web approche. 

Pour le commun des mortels, le web n’a qu’une signification paisible, celle d’un outil informatique de recherche d’accroissement relatif de ses connaissances ou celle d’une source inépuisable de pertes d’heures en tout genre. 

Mais pour la troupe, pour la meute, c’est tout autre chose.
 

Il s’agit d’une évocation trouble, d’un évènement improbable, d’un épisode âpre au milieu de vies sobres, d’une équipée hasardeuse dont les neurones ne ressortent jamais indemnes, de péripéties phénoménales aux frontières de l’anormalité sociologique, de la démonstration imprévisible du genre humain en situations intellectuellement hostiles, d’un retour tragique à l’aube de l’humanité. 

Le web, pour un petit nombre restreint d’individus aux apparences normales, c’est une mutation, une transformation. 

Quelques jours par an, quand le printemps a ragaillardi les pelouses, quand les températures oscillent entre fraîcheur nocturne et chaleur diurne, quand les tracteurs vont aux champs, quand les soirées s’allongent et que les barbecues réactivent d’anciennes braises, quand les instincts reviennent à la surface d’une onde trouble, le web prend toute sa signification.
 

W.E.B.

Trois simples lettres qui nourrissent des années suivantes nombres d’histoires dont plus aucun être humain ne saura en tirer les réelles origines.

W.e.b. signifie dans le jargon primaire et dans l’ambiance primesautière d’un groupe d’adolescents devenus hommes : week-end beauf.
 

Les poils s’hérissent soudain, j’entends les oiseaux quitter la zone, les poules errantes fuient, je vois la ferme voisine fermer ses volets en émettant de longs borborygmes plaintifs « mpff..grumpf..chier..encore eux..pffff..sauvages…pas dormir…bordel…bahhh ».
 

Après l’épisode teuton et l’arrivage massif de chewing-gum américains et de boissons gazeuses, le débarquement revient encore et encore en Normandie, dans les verts pâturages des campagnes rurales. 

« Mayenne nous voilà ! » Crions nous tous en chœur à travers les rythmes bigarrés qui s’échappent des haut-parleurs Prisunic de nos véhicules embourgeoisés.

Les banquettes arrière de nos voitures portent encore les traces de sièges bébé rapidement évacués et disparaissent désormais sous fesses poilues et sacs de sports de multiples tailles.

Le départ en lui-même constitue un parcours initiatique qui permet aux protagonistes de relever la température des jours à venir sous leurs aisselles moites d’excitation.

...

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Commentaires
M
Et les sacs de sport, me dis pas qu'il y a des trucs pour faire du sport dedans ?! Naaaaaaan !!!
S
moi, c'est les fesses poilues de multiples tailles qui m'inquiètent !
A
La Mayenne milieu extrême, effectivement, ça laisse présager du pire !!<br /> <br /> Mouarf !
L
C'est sûr que de toute façon la Mayenne, c'est "brut et sauvage" !<br /> J'espère qu'on va avoir la suite de ce parcours initiatique, même si comme Folie Privée j'ai un peu peur... On dirait le début du projet Blair Witch !
B
>Anne: Rhaa, le déo, belle invention mais inutile en milieux extrèmes.<br /> <br /> >Sam': Bigre, je crois que tu n'as pas fini de t'étonner alors !<br /> <br /> >jujuly: va savoir si elle n'est pas en cours...<br /> <br /> >Folie: bin, c'est encore plus affreux.
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