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Le Bar Nabé
29 avril 2005

Web (3)

chouAujourd'hui, il est question d'alourdir le récit, c'est pour cela qu'un inconnu vous offre une choucroute alsacienne.


Chapitre 3

Les personnages.

 

Il y a le noyau qui est à l’origine de tout, sorte de big bang humain du web qui évolue littéralement en big bande.
Deux fratries, et deux individus esseulés qui s’y accrochent pour former une autre famille.
Trois plus deux, plus un, plus un.
Sept jeunes hommes dans la force de l’âge aussi respectables individuellement qui se transforment en troupeau de cabris dégénérés, en chiots fous, en symboles préhistoriques du genre humain. 

Je revois encore les yeux exorbités de l’homme bourru du village qui nous regarde passer, qui s’en retourne au bar-tabac, place de l’église, à côté de la boulangerie et qui dit d’un bloc, l’air désespéré et dans l’attente d’un godet de blanc sec : « scrmunpff…meurf..v’là ces p’tits cons de cabris ! C’est fini. ».

J’hésitais à rentrer dans le détail mais ce sont des bases importantes pour la compréhension générale. 

Situons donc la première fratrie composée de deux éléments : Arno et Yolo.

- Arno (1975). Jeune, fougueux et prêt à en découdre sur n’importe quel tatami (à cause de quelques années de judo qui lui auront permis de tendre vers la discipline des sumotoris mais c’est une autre histoire). Il espère accéder à la sagesse en prenant exemple sur ses aînés. Sa place est souvent celle du stoppeur, physique sur l’homme, efficace et, même s’il ne sait pas faire de tacles glissés, sa puissance s’exprime à l’épaule.
Il démontre une capacité incomparable à s’appesantir pendant des heures sur le Label Rouge d’une tranche de jambon d’un cochon qui n’a rien demandé à personne. 

- Yolo l’ancien, appartient à la génération 1971 et ce n’est pas rien. C’est une marque de qualité, et l’assurance du respect de la part de ces ‘tits cons des années suivantes. Pendant très longtemps, il fut prénommé « celui qui tripote trop le ballon et qui cherche à se faire descendre à force d’énerver tout le monde avec ses râteaux , passements de jambes et petits ponts à deux balles ».
L’âge aidant et un accident malheureux lui ont heureusement fait perdre quelque peu de son agilité.
Il appelle son frère ‘cassoul’, ce qui crée quelques tensions compétitives fratricides (cassoul’ pour cassoulet).
Il est architecturalement structuré pour réfléchir plus que de raison.
 

Deuxième fratrie.
- Rico (1971 lui aussi). Sa devise : « toujours prêt mais jamais prêt ». C’est contradictoire et de nombreuses études scientifico-sociologiques à son sujet n’ont jamais obtenu d’explications viables sur cette énorme bonne volonté et ces lacunes en vivacité. Pourtant, la légende raconte qu’il est à l’origine du malheureux accident de Yolo (une poussette, un geste malheureux, un contact, on ne sait plus trop mais le fait est qu’il le rapprocha un peu plus de la table d’opération que de celle de la salle à manger).
Prouve aussi à ses heures perdues qu’un casque de motard fait tomber les cheveux. 

- Kelu (1973). Seul véritable fonctionnaire professionnel de son état, gardien du temple des Sciences comme il fut gardien de but dans sa prime jeunesse. Son atout particulier est une résistance physique hors du commun, sans doute liée au fait qu’une seule de ses cuisses fait la taille des deux miennes. Nous le pensons foncièrement gentil malgré certains accès soudains à une grande grossièreté (sans doute développé auprès de ces amis du kop Auteuil du Parc des Princes). Spécialiste en vomitologie. 

- Marco (1975). Audacieux et d’une motivation rare à continuer de courir quand d’autres font de la figuration, il est appelé : le Terminator. Sans doutes ses nombreuses opérations des ligaments des deux genoux et son épaule démise à la Beckenbauer ne sont pas étrangères à ce surnom. Le fait est qu’il continue de courir quand même avec ses articulations en plastique. Le Steve Austin du football en somme. A côté de cela, son statut d’ingénieur informaticien en fait un être étrange. 

Le n°6 : Caldoche (âge incertain et transitionnel entre les anciens de la 71 et les jeunes fous). Nantais mais pas forcément breton, il a subi diverses transformations physiques ces dernières années qui l’a poussé à gagner le concours de la boudine d’Or (on en reparlera). Techniquement au point et fourbe comme un canard à qui on enlève un bout de pain, il se jette comme un mort de faim sur le ballon pendant 1m et 30 secondes avant de s’effondrer sur le gazon avec les yeux d’un lapin russe (allergique à l’herbe, c’est ballot). Il parle énormément, au point que l’alcool peut être une solution efficace pour le faire somnoler sur un canapé comme une loque. 

Le n°7. Bin, c’est moi. Appelé communément Cristobal ou ‘serial tacles’ (faut le prononcer en anglais scolaire, sinon, ça ne rend rien), il parait que je serais dangereux bien que n’ayant blessé personne.
Je ne peux en dire plus, c’est moi qui raconte, c’est moi qui décide. Na.

Et puis il y a le huitième.

Comme il y a huit planètes si on ne compte pas Pluton, comme il y a huit doigts sans les pouces, comme il y a huit couleurs chez Pratchett, il y a huit participants au web. Parce que …parce que…euh… bah, faut un nombre pair sinon, y’en a toujours une équipe qui râle parce que ce n’est jamais le bon compte et puis parce que Machin, il court vite et que l’autre … enfin bref, huit, je vous dis.
Et le huitième a un statut particulier, c’est la pièce rajoutée, c’est le maillon, le chaînon manquant, la masse cachée de l’univers.

Le huitième tient rarement plus d’un web. Il change de son propre fait tous les ans, il décline l’invitation suivante pour d’étranges excuses comme « J’ai piscine », « Je n’ai pas encore cicatrisé » ou « J’ai plus de RTT ».
Le huitième subit ce à quoi son éducation ne l’a pas préparé. Il ne sera jamais plus le même en rentrant chez lui. 

Cette année, l’identique de 2003 revient. Il aura profité de l’année dernière, sabbatique, pour oublier et terminer son traitement. 

2005 sera un bon cru.

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Commentaires
E
Mon Dieu tu joues au foot!!!!!!!!!!!!!!!!<br /> Me dis pas que c'est pas vrai<br /> Et voilà comment un mythe s'effondre....
J
Magnifique !
S
bizarre, les bouteilles sont toujours pleines et j'ai l'impression de voir double, hips!
B
>Folie: Je ne sais pas encore où je vais (où plutôt comment), mais j'y vais !<br /> <br /> >Anne: La maison est trop petite pour le 2x11. C'est dommage pourtant car plus on est, moins on court.<br /> <br /> >m'x: non, mais c'est une idée ! L'arbitrage jusque là se faisait à celui qui avait la plus grande mauvaise foi (et la troisième mi-temps pour celui qui avait le plus mauvais foie).<br /> <br /> (tiens, je l'aime bien celle là, je la note aussi)<br /> <br /> >swahili: Tu as raison, on ne s'hydrate jamais assez avant de faire du sport !<br /> <br /> >LaVitaNuda: Le cabri-sumotori est une espèce à part. Effectivement.<br /> Sinon, pour la choucroute, bin, je ne préfère pas te dire.
B
>Folie: Je ne sais pas encore où je vais (où plutôt comment), mais j'y vais !<br /> <br /> >Anne: La maison est trop petite pour le 2x11. C'est dommage pourtant car plus on est, moins on court.<br /> <br /> >m'x: non, mais c'est une idée ! L'arbitrage jusque là se faisait à celui qui avait la plus grande mauvaise foi (et la troisième mi-temps pour celui qui avait le plus mauvais foie).<br /> <br /> (tiens, je l'aime bien celle là, je la note aussi)<br /> <br /> >swahili: Tu as raison, on ne s'hydrate jamais assez avant de faire du sport !<br /> <br /> >LaVitaNuda: Le cabri-sumotori est une espèce à part. Effectivement.<br /> Sinon, pour la choucroute, bin, je ne préfère pas te dire.
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