En instance de rêveries
A huit ans, sur les rochers d’une plage bretonne, je ne savais
pas grand-chose, je ne doutais de rien.
Je me fichais aussi des contrariétés qui prennent place lorsque
les années passent.
Tout juste pensais-je sûrement à cette petite brunette
rencontrée quelques jours avant, sans savoir que les filles me tourneraient la
tête toute la vie.
Qu’était-ce que la vie, d’abord ?
Je n’imaginais pas les études, le travail, une famille, les
décès et les naissances.
Mon regard survolait ces horizons, il dépassait le stade d’une
vie, il partait dans les rêves. Et c’était plus beau que tout car tout était
permis.
Je n’avais pas de limite car je n’en connaissais pas. L’avenir
s’ouvrait devant moi sans que de quelconques fins me rappellent à la réalité.
Pas d’objectif, juste de vagabondes pensées.
J’aime cet enfant assis sur les rochers.
Je pars.
Tenter de retrouver les reflets qui illuminent mes yeux de huit
ans.
Si je n’y arrive pas, j’essaierai de les observer dans le
regard de mes enfants. Relais d’émerveillement et de simplicité.
« Je vous souhaite tout le bonheur du Monde,
Et que quelqu’un vous tende la main… »
Je vous remercie pour tout. Pour un mot, un passage en clin d’œil.
Je vous souhaite de bonnes vacances.
Et vous embrasse tous.
A bientôt.