Kronique N°12 - L'a-na-lys-te
Une compétition intensive, ça se prépare aussi dans son emploi
du temps.
Par exemple, le hasard fait qu’il me reste deux reuteuteus à
solder avant la fin du mois alors hop (Espagne-Ukraine
+ un 1/8 de finale à suivre en fin de mois), tant qu’à faire.
Et puis, vendredi soir, c’est la fête de fin d’année des nains alors
hop il faut partir beaucoup plus tôt du boulot pour s’y préparer (Argentine-Serbie). Lundi prochain, flûte alors un
rendez-vous chez l’ophtalmo (c’est vrai en plus
je vous signale) et hop (Togo-Suisse).
Mardi, un déplacement professionnel et hop encore.
Et si le reste de l’année, on ne chôme pas, et bien, on n’a même
pas de remords et d’hésitation.
Aujourd’hui, l’Equateur surprise d’une Pologne décevante et l’Angleterre appliquée vont déjà se qualifier pour la suite. La Suède sera en sursis avec une victoire en attendant le dernier match.
La décision se fait déjà au deuxième pour toutes les équipes
ayant bien négociées le premier virage.
La Serbie et la Côte d’Ivoire auront beaucoup à démontrer pour
vouloir bousculer la hiérarchie affichée.
Ensuite le suspens semble venir uniquement du groupe G.
L’entraîneur de la Corée n’hésite pas à répéter que ses
protégés ne sont plus impressionnés par l’équipe championne du Monde d’il y a 8
ans, et joueront leur jeu. Jouer à la coréenne.
C'est-à-dire, pressing haut, courir partout pendant 90 minutes.
Exactement ce qui m’avait épaté en 2002 avec l’arbitrage ‘maison’ très évident.
Sans un arbitrage conciliant, la Corée n’aurait pas atteint les demies.
Le jeu coréen est jeune et vivant. Plus ils auront de l’expérience,
plus ils calculeront et plus ils perdront leurs qualités premières.
La France n’a plus forcément l’inexpérience et le souffle pour
faire ainsi.
Et là, hou la hop barbatruc, la transition me conduit au blog
de Liza sur lequel (fait extraordinaire, puisque n’étant pas du genre à laisser
des commentaires comme ceux-ci) il propose de varier le jeu devenu stéréotypé
français en passe rapide et en frappe de loin pour étirer le bloc défense.
Soudainement, je me suis vu sur une terrasse du sud-ouest avec
sa planche de surf non loin à causer de foot autour d’une bière.
« Ouais, Liza, je suis d’accord, mais quelle est une des
différences entre le jeu de 98 et celui depuis 2002 ? Le bloc équipe coulisse
mal et le pressing ne s'effectue plus systématiquement.
La variation de jeu dont tu parles serait la bienvenue mais
j'ai l'impression qu'à trop vouloir faire le jeu, on perd en vitesse
d'exécution et donc en possibilités de jeu direct.
L'équipe de 98, dite défensive, partait beaucoup plus en
contre. Celle de 2006 prend le ballon et veut l'animer (c'est un effort
louable), les équipes adverses connaissent ce jeu et il est toujours plus
facile de défendre placé qu'en mouvement.
Alors pourquoi ne pas laisser venir un petit peu l'adversaire
aussi sachant que contre les Suisses, nous avons démontré une très bonne
capacité à défendre placé.
Qui plus est, comme le signalait l'entraîneur suisse, l'équipe
qui fait le jeu et attaque se fatigue plus que l'autre. »
Bon maintenant que j’ai joué au fin a-na-lys-te, il faudrait peut-être qu’on me réponde.